Le Premier ministre tunisien Kamel Madouri appelle à une action internationale contre le "génocide" à Gaza
- Le Premier ministre tunisien a exprimé son indignation face à la situation en Palestine et a appelé à un cessez-le-feu immédiat au Moyen-Orient.
Ile-de-France
A / Paris / Ümit Dönmez
Le Premier ministre tunisien, Kamel Madouri, a fermement dénoncé la situation en Palestine lors de son discours à l’ouverture du 19ᵉ Sommet de la Francophonie, ce vendredi 4 octobre.
Dans son discours à Villers-Cotterêts, en France, Madouri a exprimé "l’indignation profonde" de la Tunisie face à ce qu’il a qualifié de "génocide" contre la population palestinienne à Gaza, qui dure depuis près d’un an. Il a réaffirmé le soutien inébranlable de son pays au droit des Palestiniens à un "État indépendant et souverain".
Le chef du Gouvernement tunisien a également évoqué la montée des tensions au Liban, qualifiant la situation de "dangereuse escalade" et appelant la communauté internationale à agir rapidement pour éviter une catastrophe régionale. "La communauté internationale [...] est appelée à agir prestement au risque d'un embrasement régional aux retombées imprévisibles," a-t-il mis en garde.
Madouri a également sollicité l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour qu’elle prenne position sur la situation au Moyen-Orient et appelle à un cessez-le-feu immédiat en Palestine. Il a insisté sur l’importance de parvenir à une paix durable et équitable dans la région, espérant que l'OIF joue un rôle actif dans cette démarche.
Les bombardements israéliens se poursuivent depuis près d'un an dans la bande de Gaza, suite à une attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre 2023. Plus de 42.500 Palestiniens, essentiellement des enfants et des femmes, ont été tués dans la guerre menée par Israël, et plus 95.000 autres blessés, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.
Israël fait également face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice pour ses actions dans la bande de Gaza.
Lors de ce même sommet, la Tunisie a officiellement transmis la présidence de l’OIF à la France, marquant un passage symbolique dans les relations francophones.
Pour sa part, dans son discours d’ouverture, le Président français Emmanuel Macron a réitéré le soutien de la France à une "solution à deux États" pour mettre fin au conflit israélo-palestinien. Il a également condamné la "guerre d’agression" menée par la Russie en Ukraine, rappelant la position ferme de la France en faveur du droit international et de la paix.
Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une offensive militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l’échelle internationale, notamment de l'Union européenne et des États-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques à l'endroit de Moscou et un soutien militaire et financier à Kiev.
La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.
La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de "neutralité totale", ce que Kiev considère comme étant une "ingérence dans sa souveraineté".