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Le Premier ministre australien réitère son opposition à l'opération israélienne à Rafah

- Anthony Albanese a affirmé que son gouvernement s'inquiète du sort de la population civile à Gaza

Islam Uddin  | 09.05.2024 - Mıse À Jour : 10.05.2024
Le Premier ministre australien réitère son opposition à l'opération israélienne à Rafah

Ankara

AA / Ankara / Islam Uddin

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a réitéré jeudi l'opposition de son pays à l'opération israélienne à Rafah.

S'adressant à la presse à Melbourne, Albanese a déclaré que son gouvernement avait fait part de son opposition à l'offensive terrestre à Rafah, au sud de Gaza.

Il a exprimé son inquiétude concernant la population civile de Rafah, dont la plupart ont été déplacées après le bombardement israélien de Gaza.

"Les civils palestiniens ont reçu l'ordre de quitter la zone nord de Gaza, pour le sud. Vous avez alors une population très nombreuse, et vous avez également une population qui ne sait pas exactement où elle est censée aller", compte tenu des destructions de logements dans d'autres parties de Gaza", a-t-il déclaré, selon un communiqué publié par son bureau.

"Nous sommes donc très préoccupés par cela. Et la position de mon gouvernement est très claire. L'Australie soutient depuis longtemps une solution à deux États", a-t-il ajouté.

Mercredi, la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a également réitéré son opposition à l’offensive terrestre israélienne sur Rafah, avertissant que l’impact de l’opération serait « dévastateur ».

« L'Australie a clairement exprimé ses objections à une offensive terrestre israélienne majeure sur Rafah, et nous l’avons encore réitéré à Israël mercredi », a-t-elle souligné.

Lundi, l'armée israélienne a émis des ordres d'évacuation pour les Palestiniens de l'est de Rafah, une décision largement considérée comme un prélude à l'attaque tant redoutée d'Israël contre la ville, qui abrite quelque 1,5 million de Palestiniens déplacés.

Mardi, l'armée a pris le contrôle du passage de Rafah, du côté palestinien, à la frontière avec l'Égypte, une route vitale pour l'aide humanitaire vers le territoire assiégé.

Israël a pilonné la bande de Gaza en représailles à une attaque du 7 octobre perpétrée par le groupe palestinien Hamas, qui a fait environ 1 200 morts.

Depuis, plus de 34 800 Palestiniens ont été tués à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, tandis que 78 100 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes.

Plus de sept mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines, poussant 85 % de la population de l’enclave au déplacement interne au milieu d’un blocus paralysant de nourriture, d’eau potable et de médicaments, selon l’ONU.

Israël poursuit sa guerre contre l'enclave palestinienne malgré l'adoption d'une résolution de cessez-le-feu immédiate par le Conseil de sécurité de l'ONU et malgré sa comparution devant la Cour internationale de Justice pour des crimes de « génocide ».


*Traduit de l'anglais par Wejden Jlassi

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