Le président vénézuélien Maduro réplique à Trump et lui dit : « Occupez-vous des problèmes de votre propre pays. »
- Maduro affirme que Trump consacre trop de temps au Venezuela et qu'il lui donnerait des conseils s'ils s'entretenaient à nouveau
Ankara
AA / Ankara / Sinan Dogan et Selcuk Uysal
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a répliqué lundi au président américain Donald Trump, l'exhortant à se concentrer sur les problèmes intérieurs alors que les tensions s'exacerbent suite aux saisies de pétroliers vénézuéliens par les États-Unis et à l'application des sanctions par Washington.
S'exprimant lors d'un événement public à Caracas, Maduro a critiqué les actions américaines contre les exportations de pétrole vénézuélien et les avertissements de Trump à Caracas, affirmant que le président américain devrait donner la priorité aux problèmes de son pays.
« Je pense que le président Trump devrait se concentrer sur les problèmes de son propre pays. S'il se concentrait sur les questions économiques et sociales, ses relations avec le monde s'amélioreraient », a déclaré Maduro.
Maduro a ajouté que Trump consacrait trop de temps au Venezuela et a indiqué que s'il devait s'entretenir à nouveau avec lui, il lui donnerait un conseil similaire. Il a décrit la pression exercée sur les exportations de pétrole vénézuéliennes comme une épreuve de résilience, déclarant : « Nous surmonterons ce défi et en ressortirons plus forts en tant que nation souveraine. »
Maduro a également cherché à rassurer ses partenaires internationaux, affirmant que le Venezuela restait fiable dans l'honorabilité de ses accords commerciaux malgré les sanctions. Il a déclaré que les contrats avec la compagnie énergétique américaine Chevron, qui opère au Venezuela sous une licence américaine restreinte autorisant la production avec des paiements structurés en livraisons de pétrole en nature, étaient pleinement respectés.
« Nous sommes un peuple sérieux et honorable », a déclaré Maduro.
Ces propos faisaient suite aux déclarations de Trump lors d'une conférence de presse à sa résidence de Mar-a-Lago lundi, où il a été interrogé sur ses menaces envers le Venezuela.
« Pourquoi devraient-ils prendre votre menace au sérieux ? Quel est votre objectif final ? », a demandé un journaliste.
« Il n'y a pas de réponse. Il peut faire ce qu'il veut. Nous avons une force colossale, la plus importante que nous ayons jamais eue en Amérique du Nord. Quoi qu'il veuille faire, s'il veut jouer les durs, ce sera la dernière fois », a répondu Trump. Au cours de ce même événement, Trump a confirmé les saisies par les États-Unis de cargaisons de pétrole vénézuélien, citant la capture d'environ 1,9 million de barils le 10 décembre et la poursuite d'un autre pétrolier.
« Nous allons le garder… Peut-être dans nos réserves stratégiques. Nous le gardons. Nous gardons aussi les navires », a déclaré Trump, ajoutant au sujet du second navire : « Nous allons le récupérer car il venait du Venezuela. Et il était sous sanctions. »
Trump a également accusé le Venezuela d'exporter des criminels et des trafiquants de drogue pendant les périodes d'ouverture des frontières et a affirmé que les opérations américaines avaient réduit les flux de drogue par voie maritime de plus de 96 %.
Fin décembre, les forces américaines avaient saisi ou intercepté au moins trois pétroliers sous sanctions ou liés au Venezuela, perturbant ainsi les exportations du pays.
Les marchés pétroliers ont peu réagi à cette situation. Le Brent se négociait autour de 62 dollars le baril le 23 décembre, reflétant une surabondance de l'offre mondiale.
*Traduit de l’anglais par Ayse Bashoruz
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