AA / Washington / Rabia Iclal Turan

Le président syrien Ahmed al-Charaa a déclaré mardi qu'un accord de paix définitif entre la Syrie et Israël exigeait le retrait d'Israël à ses frontières d'avant le 8 décembre, soulignant que les États-Unis et plusieurs partenaires internationaux soutenaient la position de la Syrie.

Dans un entretien accordé au quotidien américain, Washington Post, Charaa a indiqué que Damas et Tel-Aviv menaient des « négociations directes » et avaient « fait des progrès significatifs » vers un accord.

« Mais pour parvenir à un accord définitif, Israël doit se retirer à ses frontières d'avant le 8 décembre », a-t-il affirmé.

Charaa a déclaré que Washington et plusieurs acteurs internationaux soutenaient la position de la Syrie à cet égard, ajoutant que le président américain Donald Trump « partageait également notre point de vue et qu'il ferait tout son possible pour parvenir rapidement à une solution ».

Le dirigeant syrien a accusé Israël d'« ambitions expansionnistes », affirmant qu'il avait mené plus de 1 000 frappes aériennes sur le territoire syrien depuis le 8 décembre, date à laquelle Bachar al-Assad, qui a dirigé la Syrie pendant près de 25 ans, s'est enfui en Russie, mettant fin au règne du parti Baas qui durait depuis 1963.

« Parce que nous voulons reconstruire la Syrie, nous n'avons pas riposté à ces agressions », a-t-il souligné.

Les déclarations de Charaa font suite à sa rencontre historique, lundi, avec Trump à la Maison Blanche, la première visite d'un dirigeant syrien depuis l'indépendance du pays il y a près de 80 ans.

Cette visite marque un tournant majeur dans les relations bilatérales, Damas cherchant à obtenir la levée totale des sanctions César imposées à la Syrie en 2019 en réponse aux atrocités du régime d'Assad.

*Traduit de l’anglais par Ayse Bashoruz