Le président sud-coréen déchu, Yoon, de nouveau placé en détention pour tentative d'instaurer la loi martiale
- La Cour accorde le mandat d'arrêt demandé par le procureur spécial sur fond de craintes que l'ancien président Yoon Suk Yeol puisse détruire des preuves.

Istanbul
AA / Istanbul / Saadet Gokce - Aamir Latif
Le président sud-coréen déchu, Yoon Suk Yeol, a été placé en détention pour la deuxième fois, mercredi, selon l’agence Yonhap.
Un tribunal a délivré un mandat d’arrêt sur fond de craintes que Yoon puisse détruire des preuves.
Le tribunal du district central de Séoul a tenu, plus tôt dans la journée, une audience de sept heures pour examiner la demande de mandat d’arrêt à l’encontre de Yoon, liée à sa tentative avortée d’instaurer la loi martiale. À l’issue de l’audience, il a été conduit dans un centre de détention en attendant la décision du tribunal.
L’ancien président a été placé au centre de détention de Séoul à Uiwang, au sud de la capitale.
Cette détention intervient après que le procureur spécial Cho Eun-suk a demandé l’arrestation de Yoon pour cinq chefs d’accusation majeurs.
Les charges incluent notamment la violation présumée des droits des membres du cabinet, en n’invitant qu’un nombre restreint d’entre eux à une réunion préalable à la déclaration de la loi martiale le 3 décembre, la rédaction d’un faux décret de loi martiale, signé par l’ancien Premier ministre Han Duck-soo et le ministre de la Défense Kim Yong-hyun.
Il est également accusé d’avoir ordonné à son porte-parole chargé des médias étrangers de diffuser de fausses déclarations niant son intention de porter atteinte à l’ordre constitutionnel le 3 décembre, d’avoir donné pour instruction au service de sécurité présidentielle de l’empêcher d’être interpellé par les enquêteurs début janvier, et d’avoir ordonné la suppression des historiques d’appels sur des téléphones sécurisés utilisés par trois commandants militaires.
Yoon a assisté à l’audience et a fait une déclaration finale d’environ 20 minutes, niant l’ensemble des accusations.
Il avait été arrêté une première fois en janvier dernier alors qu’il était encore Président, avant d’être libéré en mars après qu’un tribunal a accepté sa demande d’annulation de l’arrestation.
L’ancien Président a finalement été destitué par la Cour constitutionnelle en avril.
* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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