Monde

Le président libanais appelle les États-Unis à faire pression sur Israël pour un retrait du sud

- Le chef de l’État rencontre à Beyrouth le commandant du Centcom américain

Rania R.a. Abushamala  | 06.09.2025 - Mıse À Jour : 06.09.2025
Le président libanais appelle les États-Unis à faire pression sur Israël pour un retrait du sud

Lebanon

AA / Beyrouth - Istanbul / Naim Berjawi et Rania Abu Shamala

Le président libanais Joseph Aoun a exhorté samedi les États-Unis à faire pression sur Israël pour qu’il se retire des territoires occupés dans le sud du pays afin de permettre le déploiement de l’armée dans la zone.

Cet appel a été lancé lors de sa rencontre à Beyrouth avec l’amiral Brad Cooper, commandant du US Central Command (CENTCOM).

Selon l’agence nationale libanaise NNA, Aoun a demandé que des pressions soient exercées sur Israël afin qu’il applique l’accord de cessez-le-feu de novembre 2024, mette fin à ses attaques contre le Liban, se retire des cinq postes occupés dans le sud et libère les prisonniers.

« Les attaques israéliennes répétées dans le sud entravent le déploiement de l’armée libanaise à la frontière », a-t-il affirmé.

Le président a souligné que l’armée libanaise était déjà déployée sur plus de 85 % de la zone située au sud du fleuve Litani.

« L’armée continue d’empêcher toute présence armée dans la zone et de saisir armes et munitions », a-t-il ajouté.

En 2006, l’ONU avait adopté à l’unanimité la résolution 1701 mettant fin aux hostilités entre le Hezbollah et Israël, appelant à un cessez-le-feu permanent et à la création d’une zone tampon.

Aoun a insisté sur l’importance du soutien américain à l’armée libanaise, notamment à travers la fourniture d’équipements et de matériels nécessaires pour maintenir la sécurité, lutter contre la contrebande et contrôler la frontière libano-syrienne.

De son côté, Cooper a salué « le travail remarquable accompli par l’armée libanaise déployée dans le sud et sur l’ensemble du territoire », selon la NNA.

La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté à l’unanimité la prolongation, pour la dernière fois, du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) jusqu’à fin 2026, après près de 50 ans de présence dans le sud du pays.

Israël a lancé des opérations militaires au Liban le 8 octobre 2023, qui ont dégénéré en une guerre totale en septembre 2024, faisant plus de 4 000 morts, dont le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, et environ 17 000 blessés.

Un cessez-le-feu a été conclu en novembre, mais l’armée israélienne poursuit presque quotidiennement ses attaques dans le sud du Liban, affirmant viser des activités du Hezbollah.

Aux termes de la trêve, Israël devait se retirer totalement du sud du Liban au 26 janvier, mais le délai a été prolongé jusqu’au 18 février après le refus de Tel-Aviv de s’y conformer. L’État hébreu maintient encore une présence militaire dans cinq postes frontaliers.

​​​​​​​


* Traduit de l'anglais par Adama Bamba

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.