AA/Algérie/Aksil Oual

Le président de la République italienne, Sergio Mattarella, a entamé, ce samedi 6 novembre, une visite d’Etat de deux jours en Algérie. A la tête d’une importante délégation, le chef de l’Etat italien est arrivé à 11h00 locale à l’aéroport international Houari-Boumediene où il a été accueilli par son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune.

Etaient également présents à la cérémonie d’accueil, le Président du Conseil de la nation (chambre haute du parlement), Salah Goudjil, le président l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, le Premier ministre, ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, et le Général de corps d’Armée, Saïd Chanegriha, chef d'Etat-Major de l'Armée nationale populaire (ANP).

La visite du Président italien s’inscrit, a souligné la présidence algérienne dans un communiqué, dans le cadre de « la consolidation du partenariat et du renforcement des relations de coopération étroite entre les deux pays amis ainsi que l’ouverture de nouvelles perspectives au service des intérêts des deux peuples ».

Cette visite, a ajouté la même source, « permettra également aux deux pays de poursuivre le dialogue politique qu’ils entretiennent depuis plusieurs années, tout en privilégiant un partenariat solide et stratégique dans divers domaines et secteurs afin de faire face aux défis régionaux auxquels ils se trouvent confrontés ».

Signataires d’un traité d’amitié et de bon voisinage en 2003 et d’un mémorandum d’entente sur le dialogue stratégique sur les relations bilatérales et les questions politiques et de sécurité globale en 2020, les deux pays se sont engagés également à renforcer leurs relations sur le plan sécuritaire. Lors de cette visite, les autorités des deux pays devront examiner les opportunités de développement des relations sur le plan économique, notamment.

Aussitôt après son arrivée à Alger, Sergio Mattarella a eu un entretien en tête à tête avec son homologue Abdelmadjid Tebboune.

Pour rappel, l’Italie a constitué, durant le premier trimestre de l’année en cours, la première destination des exportations algériennes de gaz avec un volume total de 6,4 milliards de m3, soit une progression de 109% par rapport à 2020. L’Algérie consolide ainsi sa position de deuxième fournisseur de gaz de l’Italie avec des parts de marché à 35% contre 16% durant la même période de 2020.

« L’Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l’Italie. Tenant compte de l’histoire spéciale qui lie nos deux pays et surtout du rôle central qu’a joué ENI (première entreprise italienne d'hydrocarbures, ndlr), je suis convaincu que l’Algérie restera un partenaire central aussi dans le futur », a affirmé Sergio Mattarella dans un entretien accordé, ce samedi, au quotidien gouvernemental, El Moudjahid.

Le chef de l’Etat italien a fait part également de « l’intérêt de son pays de diversifier le partenariat bilatéral en explorant de nouvelles collaborations avec des entreprises algériennes, dans les secteurs présentant de nouvelles opportunités, tels que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique ». « L’Italie souhaite accompagner l’Algérie dans le processus de diversification de son économie », a-t-il souligné.