
Brussels Hoofdstedelijk Gewest
AA / Bruxelles / Melike Pala
Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a qualifié la crise humanitaire à Gaza de « catastrophique» et a déploré la situation des droits de l’homme dans l’enclave palestinienne.
« Les droits de l’homme sont violés. L’examen du respect par Israël de notre accord d’association a confirmé qu’il s’agit d’une situation inacceptable », a-t-il déclaré.
Costa a indiqué que les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne discuteraient des prochaines étapes possibles, tout en soulignant la nécessité d’un « dialogue franc » avec Israël.
Ses déclarations interviennent alors que les dirigeants des États membres de l’Union européenne se sont réunis ce jeudi à Bruxelles pour un sommet.
À l’issue de la dernière réunion sous la présidence polonaise, Antonio Costa, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, et le Premier ministre polonais Donald Tusk ont tenu une conférence de presse conjointe.
Costa a plaidé pour un système de défense européen plus coordonné, insistant sur la nécessité d’une efficacité accrue et d’un partage équitable des charges, plutôt que sur la duplication des investissements militaires dans les 27 États membres.
« Il ne s’agit pas de multiplier par 27 tous nos investissements dans la défense. Ce qu’il nous faut, c’est de l’efficacité et un partage équitable des responsabilités », a-t-il souligné.
Il a réaffirmé que la sécurité de l’Europe est directement liée à celle de l’Ukraine et a renouvelé l’engagement de l’UE à soutenir Kiev et à faire avancer son processus d’adhésion.
« Il est temps d’intensifier nos efforts et de faire progresser l’Ukraine sur la voie de l’adhésion à l’Union européenne », a-t-il ajouté.
De son côté, Ursula von der Leyen a déclaré que la réunion se tenait dans un contexte de « grande volatilité géopolitique et géoéconomique ». Elle a affirmé que plus l’Ukraine sera forte, mieux elle pourra se défendre et contribuer à la sécurité européenne.
Concernant Gaza, elle a qualifié la situation humanitaire d’« atroce et insupportable », appelant à une aide immédiate.
Von der Leyen a également informé les dirigeants européens des négociations commerciales en cours avec les États-Unis, notant des avancées.
« Nous sommes prêts à conclure un accord. En même temps, nous nous préparons à la possibilité qu’aucun accord satisfaisant ne soit trouvé. C’est pourquoi nous avons consulté sur une liste de rééquilibrage, et nous défendrons les intérêts européens si nécessaire. En résumé, toutes les options restent sur la table », a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, dans les conclusions du sommet, le Conseil européen a abordé la situation en Libye et son impact potentiel sur la sécurité et la migration en Europe.
« Le Conseil européen rappelle que le mémorandum d’accord entre la Türkiye et la Libye sur la délimitation des juridictions maritimes en Méditerranée porte atteinte aux droits souverains des États tiers, ne respecte pas le droit de la mer et ne peut produire aucun effet juridique à l’égard des États tiers», peut-on lire dans le document.
Avant le sommet, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis avait indiqué que la Grèce demanderait des références explicites au mémorandum Türkiye-Libye dans les conclusions du sommet.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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