AA / Bogota, Colombie / Laura Gamba

Le président colombien Gustavo Petro a accusé, mardi, le membre du Congrès américain Mario Díaz-Balart d'être à la tête d'un complot visant à orchestrer son renversement.

Dans une série de déclarations publiées sur le réseau social X, Gustavo Petro a affirmé que le représentant républicain de Floride œuvrait activement pour le renverser, en menant des actions en ce sens au sein du parlement colombien.

« Le sénateur Diaz-Balart, vous le savez très bien, n'essaie pas seulement de renverser le président de la Colombie par voie parlementaire, en alliance avec l'extrême droite colombienne, mais aussi de me réduire au silence pour que je ne participe pas à la campagne électorale », a-t-il déclaré.

« J'espère, et je suis convaincu, que vous n'avez pas le soutien du gouvernement américain ; il ne peut pas être aussi aveugle et maladroit. Si vous renversez le président, une révolution éclatera en Colombie », a averti Petro.

Díaz-Balart n'a pas tardé à réagir en s'en prenant au chef de l'État colombien et en l'accusant de souffrir d'une grave dépendance à la drogue. Cette accusation fait écho à des affirmations similaires formulées précédemment à l'encontre de Gustavo Petro par un ancien fonctionnaire de sa propre administration.

« Gustavo Petro semble être à nouveau sous l'influence de la drogue, de l'alcool, ou des deux. Il en est arrivé au point où il ne peut même pas épeler des noms communs », a déclaré Díaz-Balart dans sa réponse.

Le responsable politique, qui a précisé à Petro qu'il n'était pas sénateur, mais membre de la Chambre des représentants, est allé plus loin, suggérant même que le chef d`État devrait se soumettre à une désintoxication, « compte tenu de ce qui semble être une évidente dépendance à des substances psychoactives ».

Petro n'a pas fourni de preuves spécifiques pour étayer ses affirmations contre Diaz-Balart, considéré comme une figure cubano-américaine de la politique étrangère américaine et un critique notoire des gouvernements de gauche en Amérique latine.

Le membre du Congrès a toujours critiqué le gouvernement de Petro, notamment en ce qui concerne sa politique de sécurité, son approche en matière de lutte contre le trafic de drogue et les relations diplomatiques qu'il entretient avec des pays tels que le Venezuela.

Ces accusations interviennent alors que le gouvernement de Petro mène des réformes complexes sur le plan intérieur et fait face à des défis permanents en matière de sécurité.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj