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Le président colombien accuse les dissidents des FARC d’être une "armée privée" des cartels mexicains

- Les dissidents des FARC, les cartels mexicains et les groupes locaux alimentent l'escalade du conflit dans le canyon de Micay

Laura Gamba Fadul  | 13.03.2025 - Mıse À Jour : 14.03.2025
Le président colombien accuse les dissidents des FARC d’être une "armée privée" des cartels mexicains

Colombia

AA / Bogota / Laura Gamba

Le président colombien Gustavo Petro a affirmé mercredi que les dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) agissent comme une "armée privée" au service des cartels de drogue mexicains, soulignant la nécessité de lutter contre ces groupes guérilleros pour préserver la souveraineté nationale.

Dans une déclaration publiée sur X, Petro a fermement condamné une attaque perpétrée mardi par des dissidents des FARC, des anciens membres des Forces armées révolutionnaires de Colombie ayant rejeté l'accord de paix de 2016 entre le gouvernement et les rebelles.

Des sources officielles ont indiqué qu'une embuscade menée par des membres de la colonne de trafic de drogue du Front Carlos Patiño avait fait cinq militaires morts, trois gravement blessés et 13 autres victimes de blessures par explosion.

Les soldats étaient en train de reconstruire un pont détruit par les dissidents dans le canyon de Micay, une région du sud-ouest de la Colombie, frappée par le conflit armé et la production de cocaïne.

Le gouvernement affirme que des organisations criminelles étrangères achètent des feuilles de coca aux paysans colombiens, les transforment en cocaïne et font passer la drogue hors du pays avec l'aide de groupes locaux.

Cet incident militaire s'inscrit dans l'escalade de la violence dans le département du Cauca, une région fragilisée par le trafic de drogue et la présence de nombreux groupes armés illégaux, notamment les dissidents des FARC et l'Armée de libération nationale.

Au cours des derniers mois, des attaques répétées ont visé aussi bien des civils que des forces de sécurité dans cette zone.

Jeudi dernier, près de 28 policiers ont été enlevés dans les villages d'El Plateado et de La Hacienda, situés dans les municipalités d'Argelia et d'El Tambo. Les agents ont été libérés samedi à la suite d'une mission humanitaire.

Le ministère de l'Intérieur a indiqué mercredi que la population civile est sous pression et contrainte de s'opposer aux forces de l'ordre.

* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir

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