Le PM malaisien condamne les attaques israéliennes et américaines contre l’Iran
- Anwar Ibrahim avertit que la fermeture du détroit d’Hormuz aurait des « conséquences dramatiques » pour l’économie mondiale

Istanbul
AA/Istanbul/ Berk Kutay Gokmen
Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a averti dimanche que la fermeture du détroit d’Hormuz aurait des « conséquences dramatiques » pour l’économie mondiale, alors que les tensions entre l’Iran et Israël s’intensifient après les frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens.
S’exprimant devant la presse à Kuching, dans l’État de Sarawak, Anwar Ibrahim a condamné les attaques israéliennes et américaines contre l’Iran, estimant que l’intervention militaire extérieure ne fait qu’aggraver la crise.
« L’implication des puissances étrangères, y compris les États-Unis, ne fait qu’empirer la situation », a-t-il déclaré, selon le journal Free Malaysia Today.
Il a dénoncé l’agression continue d’Israël à Gaza, ainsi que sa dernière offensive contre l’Iran, soulignant que cette escalade alimente l’instabilité et qu’une riposte de Téhéran est inévitable.
« Quand ils attaquent et tuent le peuple iranien, une riposte s’ensuit inévitablement. Notre position est celle de l’équité », a-t-il ajouté.
Il a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses provocations et mette fin à ses opérations militaires.
« À Gaza, les massacres continuent, touchant femmes et enfants. Maintenant, Israël attaque l’Iran, qui a décidé de riposter », a-t-il poursuivi.
Le PM malaisien a averti que si le détroit d’Hormuz — corridor énergétique vital — venait à être fermé en raison du conflit, les répercussions sur les flux mondiaux d’énergie et l’économie planétaire seraient sévères.
Le président américain Donald Trump a annoncé dimanche matin que les forces américaines avaient bombardé trois sites nucléaires iraniens à Fordo, Natanz et Ispahan.
Les États-Unis ont ciblé les installations nucléaires iraniennes avec six bombes anti-bunker larguées sur le site de Fordo par des bombardiers furtifs B-2, ainsi que des dizaines de missiles de croisière lancés depuis des sous-marins sur les sites de Natanz et Ispahan.
Ces attaques marquent la dernière escalade depuis le 13 juin, date à laquelle les forces israéliennes ont commencé à cibler les infrastructures iraniennes. L’Iran a répondu par des frappes de missiles sur des villes et sites militaires israéliens.
Les autorités israéliennes ont fait état d’au moins 25 morts et de centaines de blessés lors des attaques iraniennes.
En Iran, le ministère de la Santé a annoncé que 430 personnes avaient été tuées et plus de 3 500 blessées lors des frappes israéliennes.
Israël poursuit également son offensive sur Gaza depuis octobre 2023, où près de 56 000 Palestiniens ont été tués, dont la majorité sont des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires de Gaza.
La Cour pénale internationale a émis en novembre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Israël fait également face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice pour ses agissements à Gaza.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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