AA/Istanbul/Saadet Gokce

La course à la direction du Parti libéral-démocrate (PLD), formation au pouvoir au Japon, s’est achevée samedi avec la victoire de l’ancienne ministre des Affaires intérieures, Sanae Takaichi, au premier puis au second tour.

Ses concurrents comprenaient le ministre de l’Agriculture Shinjiro Koizumi, qu’elle a affronté au second tour, ainsi que le secrétaire général du Cabinet Yoshimasa Hayashi, l’ancien ministre des Affaires étrangères Toshimitsu Motegi et l’ancien ministre de la Sécurité économique Takayuki Kobayashi.

Takaichi a obtenu 185 voix, contre 156 pour Koizumi. Lors du second tour, les deux candidats visaient une majorité parmi les 341 votes en jeu, dont 294 issus des parlementaires, selon le site Nikkei Asia.

« J’ai décidé de me présenter à cette élection présidentielle en raison d’un profond sentiment de crise : le PLD doit changer pour le présent et l’avenir du Japon. Je veux instaurer une politique qui transforme les angoisses liées à la vie quotidienne et à l’avenir en espoir », avait déclaré Takaichi après le premier tour.

Le vote à la direction, initialement prévu pour 2027, a été avancé après l’annonce de la démission du Premier ministre Shigeru Ishiba, le 7 septembre, à la suite de la défaite de la coalition lors des élections sénatoriales de juillet.

La nouvelle présidente du PLD a de fortes chances de devenir la prochaine Première ministre du Japon, bien que la coalition dirigée par le parti ne dispose pas d’une majorité au Parlement.

Si Takaichi accède à ce poste, elle deviendra la première femme Première ministre du Japon et la première à diriger le PLD.

Depuis l’assassinat de l’ancien chef du parti, Shinzo Abe, en 2022, la direction du PLD est fragilisée par plusieurs scandales, dont un impliquant un fonds occulte.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir