AA/Tokyo

Le Parlement japonais a adopté, mardi, une résolution appelant le gouvernement à renforcer ses sanctions contre la Corée du Nord après le lancement par le pays dimanche, d'un missile mettant en orbite un engin spatial.

La résolution, unanimement adoptée par la Chambre des représentants du Japon, a condamné le lancement de dimanche et vigoureusement protesté contre Pyongyang, d’après l’agence de presse japonaise Kyodo.

Des responsables gouvernementaux ont également déclaré, cités par Kyodo, que le Premier ministre nippon Shinzo Abe s’est entretenu séparément avec les dirigeants des Etats-Unis, Barack Obama, et de la Corée du Nord, Park Geun-hye, et que tous les trois se sont entendus sur la nécessité de faire adopter une résolution contre ce lancement nord coréen au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Pyonhyang doit également être sanctionné pour un essai de bombe thermonucléaire, au début de janvier, mené alors qu’il lui est interdit par des résolutions des Nations Unies d’utiliser la technologie des missiles balistiques.

Abe a déclaré, mardi, durant une conversation téléphonique de 35 minutes avec Obama, rapportée par le secrétaire général adjoint du gouvernement japonais, Hiroshige Seko, que l’action nord-coréenne de dimanche «fait peser une menace directe et sérieuse sur le Japon et les Etats-Unis».

Le Premier ministre nippon a souligné la nécessité pour la Communauté internationale de «faire tous les efforts possibles pour restreindre les actes provocateurs et dangereux de Pyongyang».

Malgré l'interdiction onusienne, la Corée du Nord a mené dimanche un lancement de missile qui lui a permis de placer un engin dans l’Espace, vraisemblablement un satellite.

La Corée du Nord a procédé à trois essais nucléaires souterrains, en 2006, 2009 et 2013. Le dernier test a provoqué une escalade de la tension dans la région, et les vives réactions de la communauté internationale.

Pyongyang avait annoncé, en janvier dernier, un quatrième essai nucléaire, ainsi que son intention de mettre sur orbite, autour de la Terre, un satellite de surveillance. Plusieurs milieux internationaux, considèrent que la Corée du Nord se sert du lancement du satellite, comme couverture pour un test de missile balistique.