Le Parlement européen approuve le tout premier programme dédié à l’industrie de défense
- Le texte, dont l'objectif est de renforcer les capacités militaires de l'Union a été conclu de manière informelle avec le Conseil de l’UE et prévoit un budget de 1,5 milliard d’euros
Brussels Hoofdstedelijk Gewest
AA / Bruxelles / Melike Pala
Le Parlement européen a approuvé mardi le tout premier programme européen pour l’industrie de défense (EDIP), une initiative majeure destinée à renforcer les capacités militaires de l’UE, à stimuler les achats conjoints et à soutenir l’industrie de défense ukrainienne.
Le texte, conclu de manière informelle avec le Conseil de l’UE, prévoit un budget de 1,5 milliard d’euros, dont 300 millions spécifiquement alloués à l’Instrument de soutien à l’Ukraine (USI).
Un Fonds supplémentaire visant à accélérer la transformation de la chaîne d’approvisionnement en matière de défense (FAST) recevra au moins 150 millions d’euros de contributions additionnelles.
Les députés ont également obtenu une augmentation du budget de l’EDIP grâce à des financements complémentaires issus de l’instrument SAFE (Security Action for Europe).
S’exprimant en séance plénière au Parlement européen, le commissaire européen à la Défense, Andrius Kubilius, a qualifié l’EDIP de « programme pionnier pour la préparation en matière de défense », estimant qu’il permettra de passer d’une production et d’achats « fondés sur l’improvisation » à une organisation structurée.
Il a ajouté que le programme constitue une « boîte à outils de mesures de réponse aux crises » destinée à garantir un accès fiable aux produits de défense et à renforcer la sécurité d’approvisionnement au sein de l’UE.
L’EDIP instaure un cadre juridique pour les projets européens de défense d’intérêt commun, auxquels devront participer au moins quatre États membres, et permet à l’Ukraine de s’y associer.
Selon le principe du « buy European », les produits de défense bénéficiant de fonds européens ne pourront intégrer plus de 35 % de composants provenant de pays tiers non associés.
Les rapporteurs, les eurodéputés français Raphaël Glucksmann et François-Xavier Bellamy, ont répondu aux critiques venues de la droite comme de la gauche.
Glucksmann a affirmé que s’opposer au programme revenait à affaiblir la souveraineté européenne, tandis que Bellamy a averti qu’une focalisation exclusive sur les politiques sociales, sans préparation en matière de défense, exposerait l’Europe à des vulnérabilités majeures.
Le texte a été adopté par 457 voix contre 148, avec 33 abstentions. Il doit désormais recevoir l’aval formel des États membres de l’UE avant sa publication au Journal officiel.
*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore
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