Le pape Léon XIV appelle à un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza après l’attaque d’une église par Israël
- Le pontife déclare être « profondément attristé » par l’attaque contre la paroisse, qui abrite plus de 500 personnes depuis le début de la guerre

Istanbul
AA/Istanbul/Necva Tastan Sevinc
Le pape Léon XIV a réitéré jeudi son appel à un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza et exprimé son « profond espoir » en un « dialogue, une réconciliation et une paix durable dans la région », suite à une attaque israélienne contre une église catholique servant d’abri à des civils.
Cet appel a été transmis dans un télégramme signé par le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, après que l’église de la Sainte Famille à Gaza a été touchée lors d’un raid militaire israélien.
Le pape a déclaré être « profondément attristé » par l’assaut contre la paroisse, qui accueille depuis le début de la guerre plus de 500 personnes.
Parmi les blessés figure le curé de la paroisse, le père Gabriel Romanelli, qui a reçu une légère blessure à la jambe et a été soigné à l’hôpital Al-Ahli de Gaza.
Le pontife s’est adressé directement au père Romanelli dans le télégramme, lui assurant sa « proximité spirituelle » et adressant ses prières à toute la communauté paroissiale.
« Confions les âmes des défunts à la miséricorde aimante du Dieu Tout-Puissant », a déclaré le pape, qui prie « pour la consolation des endeuillés et la guérison des blessés ».
Au cours de son offensive meurtrière dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a bombardé plusieurs lieux de culte, notamment l’église baptiste de Gaza et l’église grecque orthodoxe Saint-Porphyre, la plus ancienne de Gaza et la troisième plus ancienne au monde.
L’église de la Sainte Famille est la seule église catholique de la bande de Gaza, où elle abrite depuis octobre 2023 de nombreux Palestiniens chrétiens et musulmans déplacés.
L’armée israélienne, refusant les appels internationaux à un cessez-le-feu, mène depuis octobre 2023 une offensive brutale contre Gaza, ayant causé la mort de près de 58 600 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également face à une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre l’enclave.
Traduit de l'anglais par Sanaa Amir