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Le pape François qualifie le massacre de civils à Gaza de "terrorisme"

- "D'aucuns affirment que ‘c'est une guerre, c'est du terrorisme ‘. Oui, c'est bien une guerre. C'est du terrorisme", a déclaré le souverain pontife

Barış Seçkin  | 18.12.2023 - Mıse À Jour : 19.12.2023
Le pape François qualifie le massacre de civils à Gaza de "terrorisme"

Holy See (Vatican City State)

AA / Vatican / Baris Seckin

Le massacre de civils à Gaza, dévastée par des semaines d'attaques israéliennes, relève du "terrorisme", a déclaré le Pape François dimanche.

"D'aucuns affirment que ‘c'est une guerre, c'est du terrorisme ‘. Oui, c'est bien une guerre. C'est du terrorisme", a déclaré le pape François lors de sa bénédiction hebdomadaire sur la place Saint-Pierre, après la publication d'informations selon lesquelles des tireurs d'élite israéliens auraient tué deux chrétiennes dans l'unique église catholique de Gaza.

Déplorant les "nouvelles graves et douloureuses" en provenance de Gaza, notamment les frappes aériennes sur des "civils désarmés", il a déclaré aux fidèles de la messe dominicale : "N'oublions pas nos frères qui souffrent des guerres en Ukraine, en Palestine, en Israël et dans d'autres régions en conflit. Que l'approche de Noël permette de renforcer les voies qui mènent à la paix".

Samedi, des tireurs d'élite israéliens ont "assassiné" une mère et sa fille et tiré sur sept autres personnes à la paroisse de la Sainte Famille, la seule église catholique de la Bande de Gaza, selon le Patriarcat latin de Jérusalem.

"L'une (des femmes) a été tuée alors qu'elle tentait de mettre l'autre à l'abri", a déclaré le patriarcat dans un communiqué, ajoutant : "Aucun avertissement n'a été donné, aucune notification n'a été faite. Elles ont été abattues de sang-froid à l'intérieur des locaux de la paroisse, où il n'y a pas de belligérants".

Au cours du conflit actuel, qui a débuté le 7 octobre, Israël a pris pour cible des églises, des hôpitaux et des écoles qui, selon les règles de la guerre, devraient être protégés.

Israël soumet la Bande de Gaza à des bombardements aériens et terrestres, y impose un siège et y mène une offensive terrestre en représailles à une attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas.

Selon les autorités sanitaires de Gaza, au moins 19 453 Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été tués et 52 286 autres blessés dans les attaques israéliennes.

Le bilan de l'attaque du Hamas s'élèverait à 1 200 morts côté israélien, tandis que plus de 130 otages seraient toujours aux mains du mouvement de résistance palestinien à Gaza, selon les données officielles communiquées par les autorités de Tel-Aviv.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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