Le pétrole en berne en raison des difficultés liées à la demande affectée par la crise de la dette américaine
- Les regards des investisseurs sont rivés sur la réunion de l'OPEP +, prévue cette semaine, qui devrait déboucher sur une éventuelle réduction de la production selon les prévisions

Ankara
AA / Ankara / Sibel Morrow
Les prix du pétrole ont reculé lors des échanges matinaux de ce mardi, à cause des inquiétudes autour de la demande aux États-Unis, affectée par la crise liée au plafond de la dette publique, de l'ambiguïté sur la politique des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) et des craintes concernant une éventuelle récession.
Le baril de Brent de référence internationale s'est échangé à 76,58 dollars le baril à 09 h 52, heure locale (06 h 52 GMT), soit une baisse de 0,67 % par rapport au cours de clôture des échanges, vendredi dernier, qui était de 77,10 dollars le baril.
Le cours du baril américain de référence West Texas Intermediate (WTI) s'est, pour sa part, échangé à 72,37 dollars le baril, avec une baisse de 0,41 % par rapport au cours de clôture précédent qui était de 72,67 dollars le baril.
À la suite des discussions la semaine dernière entre le président américain, Joe Biden, et le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, concernant la crise liée au plafond de la dette publique, les deux hommes ont annoncé dimanche que le scénario catastrophe de défaut de remboursement de la dette sera évité, atténuant ainsi la pression sur les marchés.
Les marchés attendent cependant la prochaine décision de la Fed concernant les taux d'intérêt, dans un contexte de craintes persistantes concernant une éventuelle récession qui continue de peser sur les cours du brut.
Les analystes prédisent que l'inflation américaine ne ralentira pas au rythme souhaité sur fond de forte activité économique, une situation qui soulève la possibilité d’une énième hausse des taux d'intérêt.
Du côté de l'offre, les courtiers attendent les décisions des principaux producteurs du groupe OPEP +, surtout que les deux principaux membres de l’organisation avaient émis des signaux divergents sur la question.
Les prévisions concernant de nouvelles réductions de la production pétrolière ont été renforcées par les mises en garde du ministre saoudien de l'Énergie, Abdulaziz bin Salman, aux courtiers la semaine dernière.
Alors que le vice-Premier ministre russe, Alexander Novak, avait, pour sa part, laissé entendre que la stratégie de production actuelle de l’Alliance allait se poursuivre, déclarant jeudi dernier, que les prix de l'énergie approchaient des niveaux "économiquement justifiés".
Plus tôt au mois d’avril, certains pays de l'OPEP + ont décidé de réduire leur production pétrolière de 1,6 million de barils par jour (bpj), qui vient s’additionner aux réductions existantes d’un volume de 2 millions de bpj. La Russie a rapidement emboîté le pas, annonçant qu'elle allait prolonger les réductions de production actuelles de 700 000 bpj, jusqu'à la fin de l'année.
* Traduit de l’Anglais par Mounir Bennour.
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