AA/Istanbul/Mohammed Al Ragawi/ Ikram Kouachi

Khalil al-Hayya, chef de la délégation de négociation du Hamas, est apparu en public pour la première fois dimanche après une tentative d’assassinat israélienne manquée à Doha. Il a déclaré que les massacres et la destruction en cours dans la bande de Gaza éclipseraient toute douleur personnelle, y compris celle d’avoir perdu ses enfants.

Dans une courte vidéo diffusée par le mouvement de résistance palestinien, on voit al-Hayya déclarer : « Ce que je vois chaque jour de tueries et de destructions à Gaza me fait oublier la douleur d’avoir perdu mes enfants et mes proches. »

La tentative d’assassinat a eu lieu le 9 septembre, lorsque l’armée israélienne a mené une frappe aérienne visant des dirigeants du Hamas dans la capitale qatarie.

Le Hamas a indiqué que sa délégation de négociation, dirigée par al-Hayya, avait survécu à l’attaque, mais que le directeur de son bureau, Jihad Labad, son fils Homam al-Hayya et trois de ses collaborateurs avaient été tués.

Le Qatar a condamné la frappe, affirmant son droit de riposte après la mort d’un officier de sécurité qatari.

Concernant la reprise des négociations indirectes entre Israël et le Hamas, l’Égypte a annoncé samedi qu’elle accueillerait lundi des délégations des deux parties pour discuter des détails d’un échange de prisonniers dans le cadre du plan en 20 points du président américain Donald Trump.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé samedi avoir donné pour instruction à son équipe de négociation de se rendre en Égypte pour des discussions qui devraient durer plusieurs jours.

Vendredi, le Hamas a affirmé avoir soumis sa réponse au plan de Trump par l’intermédiaire des médiateurs, acceptant de libérer tous les prisonniers israéliens, vivants ou morts. Le plan prévoit la libération des captifs israéliens à Gaza, un cessez-le-feu et le désarmement du Hamas.

Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a tué plus de 67 000 Palestiniens dans la bande de Gaza, en majorité des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont rendu l’enclave inhabitable, provoquant famine et propagation de maladies.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir