AA / Aden

Le nouveau gouvernement yéménite, comptant la majorité de ses membres, est arrivé jeudi dans la capitale provisoire Aden, en provenance d'Arabie Saoudite, pour prendre ses fonctions sur la base de l'accord de Riyad, d'après un responsable gouvernemental.

Des membres du gouvernement ont prêté, samedi dernier, le serment constitutionnel devant le président Abdrabbo Mansour Hadi, dans sa résidence de la capitale saoudienne Riyad.

Le vice-ministre yéménite de la Jeunesse et des Sports Mounir Al-Wajih a déclaré à l'Agence Anadolu : "Le gouvernement est revenu avec la plupart de ses membres à Aden, pour entamer ses travaux et ses tâches depuis la capitale provisoire du pays".

Al-Wajih a indiqué que le ministre de la Défense Mohamed Ali Al-Maqdichi s'était excusé de ne pas se rendre à Aden, sans fournir de plus amples détails sur les raisons de son empêchement.

Il a aussi fait savoir que le ministre de l'Administration locale, Hussein Abdel-Rahman Al-Aghbry, se trouve actuellement au Caire, après avoir refusé de se rendre à Riyad et insisté pour prêter le serment constitutionnel dans la capitale provisoire.

Al-Wajih a précisé qu'en plus des ministres, la délégation gouvernementale est aussi constituée d'un certain nombre de vice-ministres et d'adjoints, ainsi que de commandants militaires du gouvernement, dont l'attaché militaire yéménite aux Émirats, le major-général Chalal Ali Chaye, qui a été nommé à son poste mardi.

Selon le correspondant de l'Agence Anadolu, des membres du gouvernement ont été reçus à l'aéroport d'Aden par le gouverneur d'Aden Ahmed Hamed Lamlas, des dirigeants des autorités locales du gouvernorat et un certain nombre de responsables militaires et sécuritaires, en plus des chefs des partis.

Le 18 décembre, la Présidence yéménite a annoncé la formation d'un nouveau gouvernement comprenant 24 ministres, provenant équitablement du nord et du sud du pays, sur la base de l'accord de Riyad, après des consultations entre le gouvernement yéménite (ancien) et le Conseil de transition du Sud soutenu par les Émirats arabes unis.

La nouvelle formation du gouvernement vise à mettre fin au différend entre l'ancien gouvernement yéménite et le Conseil de transition, et à se consacrer au conflit avec les Houthis, qui sont sur le point de contrôler Marib, le dernier bastion gouvernemental du nord du Yémen.

Le gouvernement devra s'atteler à de nombreuses tâches que la rue yéménite espère résoudre rapidement, dont notamment la lutte contre la détérioration de la monnaie locale, l'inflation, les services et les versements des salaires, dans certains secteurs gouvernementaux, qui ont été retardés de plusieurs mois.

Depuis 6 ans, le Yémen est en proie à une guerre entre les forces gouvernementales, soutenues par une coalition dirigée par l'Arabie Saoudite, et le groupe houthi soutenu par l'Iran, et contrôlant la capitale Sanaa.

*Traduit de l'arabe par Mounir Bennour.