Le New York Times conteste devant les tribunaux les restrictions imposées par le Pentagone aux reportages militaires
- Le quotidien conteste les nouvelles règles du Pentagone en matière de reportage, arguant qu'elles violent le droit à la liberté d'expression des journalistes garanti par le premier amendement de la Constitution américaine
Istanbul
AA / Istanbul / Seyit Kurt
Le New York Times a intenté un procès contre le ministère américain de la Défense, arguant que les nouvelles restrictions imposées par le Pentagone à la presse limitent illégalement le droit à la liberté d'expression des journalistes garanti par le premier amendement, a annoncé jeudi le journal.
La plainte, qui doit être déposée devant le tribunal fédéral de district de Washington, DC, conteste les règles introduites en octobre qui obligent les journalistes souhaitant accéder au Pentagone à signer un accord de 21 pages imposant de nombreuses restrictions aux activités de collecte d'informations.
L'objectif de la politique du Pentagone est « de fermer les portes du Pentagone, ces zones qui ont toujours été ouvertes à la presse, aux organes de presse, tels que les plaignants, qui enquêtent et rendent compte sans crainte ni favoritisme des actions du département et de ses dirigeants », a déclaré le journal dans sa plainte.
La société New York Times a également déclaré dans un communiqué qu'elle « entendait se défendre vigoureusement contre la violation de ces droits, comme elle l'a toujours fait face aux administrations opposées à l'examen critique et au devoir de rendre des comptes ».
Elle demande une ordonnance judiciaire interdisant l'application de cette politique et une déclaration d'illégalité de ses dispositions relatives au premier amendement, en référence à la garantie constitutionnelle du droit à la liberté d'expression.
Les responsables du Pentagone ont défendu ces restrictions, affirmant que l'accès aux installations militaires est un privilège réglementé et que ces mesures visent à prévenir les fuites susceptibles de nuire à la sécurité nationale.
Dans un communiqué publié en octobre, le Pentagone a déclaré que cette politique « vise à prévenir les fuites qui nuisent à la sécurité opérationnelle et à la sécurité nationale », la qualifiant de « bon sens ».
Cette nouvelle politique intervient alors que le secrétaire à la Défense Pete Hegseth fait l'objet de critiques de plus en plus vives dans plusieurs domaines, notamment les accusations de meurtre de survivants au large des côtes du Venezuela et le rapport affirmant que le fait qu'il ait entamé une discussion sur la plateforme "Signal" avec un journaliste au début de l'année aurait pu mettre en danger la sécurité nationale.
* Traduit de l'anglais par Mariem Njeh
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