Le Myanmar révoque la désignation de "L'armée de l'Arakan" comme groupe terroriste
- Selon le gouvernement contrôlé par le Conseil du coup d'État militaire

Ankara
AA / Ankara
Le gouvernement du Myanmar, actuellement sous le contrôle de l'armée, a retiré, jeudi, "l'Armée du salut des Rohingya de l'Arakan (ARSA)" de la liste du terrorisme.
Le Comité central de lutte contre le terrorisme a déclaré dans un communiqué : "Le groupe de l'armée Arakan a cessé, actuellement, de commettre des actes terroristes. Pour cela, le Conseil d'administration d'État a pris la décision de révoquer la désignation de cette armée comme groupe terroriste, à partir du 11 mars".
Le comité a déclaré que cette décision s'inscrit "dans le cadre des efforts visant à instaurer une paix durable dans le pays".
Le 23 mars 2020, le gouvernement du Myanmar a désigné "l'armée de l'Arakan" (ethnie de l'Etat de Rakhine) comme un groupe "terroriste".
L 'armée d'Arakan a été créée en 2009 et est basée dans l'État de Kachin, au nord du Myanmar.
Il s'agit, en effet, d'un groupe rebelle bouddhiste issu de l'État de Rakhine au Myanmar, la branche armée de l'ULA (United League of Arakan).
Le groupe vise à déterminer le sort du peuple multiethnique d'Arakan et à protéger et promouvoir son identité nationale, son patrimoine culturel et ses intérêts, selon ses responsables.
Le 1er février, la junte militaires du Myanmar a procédé à un coup d'État, suivi par l'arrestation de hauts dirigeants du pays, dont le président Win Myint et la conseillère d'État Aung San Suu Kyi.
Environ un million de musulmans Rohingyas vivent dans l'État d'Arakan, et sont dépourvus de nationalité en vertu d'une loi promulguée par le Myanmar en 1982.
Le Myanmar considère les musulmans Rohingyas "des migrants illégaux du Bangladesh", alors qu'ils sont classés, par les Nations Unies, comme "la minorité religieuse la plus persécutée au monde".
* Traduit de l'arabe par Hajer Cherni.