AA / Istanbul / Seda Sevencan

Le ministre des Affaires étrangères syrien, Assaad al-Chaibani, a déclaré lundi que les Forces démocratiques syriennes (FDS) du nord-est de la Syrie n'avaient manifesté aucune volonté de s'intégrer à l'administration centrale du pays, à Damas.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue turc, Hakan Fidan, à Damas, al-Chaibani a affirmé : « Malheureusement, nous n'avons constaté aucune volonté de la part des FDS », faisant référence à l'intégration du nord-est. Un accord en ce sens avait été signé le 10 mars.

Il a précisé que cet accord du 10 mars témoignait clairement de la volonté de renforcer l'unité nationale syrienne et d'unifier le territoire du pays par le dialogue, la compréhension des préoccupations communes et des méthodes civilisées.

Or, les FDS n'ont fait preuve d'aucune réelle volonté ni n'ont entrepris aucune démarche concrète pour mettre en œuvre l'accord ; au contraire, a-t-il déploré, un processus de blocage systématique est à l'œuvre. Al-Chaibani a déclaré qu'une proposition avait récemment été formulée pour relancer le processus d'intégration, notamment en ce qui concerne sa dimension militaire, précisant que la proposition avait été préparée par le ministère de la Défense et que la réponse de l'autre partie avait été reçue dimanche.

Le ministre a déclaré que la réponse était actuellement examinée en détail, soulignant que les autorités évaluaient comment ce processus servirait les intérêts nationaux.

Al-Chaibani a insisté sur le fait que la Syrie accorderait une importance accrue à la région de Jazira, dans le nord-est du pays, affirmant : « L’État syrien y sera présent. »

Il a précisé que l’objectif de la Syrie demeurait la pleine mise en œuvre de l’intégration, la préservation de l’unité du pays, la prévention de toute partition et le rejet de tout arrangement administratif susceptible de porter atteinte à la souveraineté syrienne.

Par ailleurs, il a indiqué que les discussions entre le président Ahmed al-Charia et la délégation turque avaient porté sur la levée des sanctions américaines contre la Syrie, le renforcement de la coopération économique et commerciale, le développement des liens en matière de renseignement et militaires, ainsi que la facilitation du retour des réfugiés syriens.

Les discussions ont également porté sur la lutte contre le terrorisme, le combat contre le groupe terroriste Daech, la prévention de sa résurgence en Syrie et l’élaboration d’une vision commune pour le nord-est du pays, a-t-il ajouté.

Le groupe terroriste PKK/YPG opère sous le nom de FDS en Syrie.

*Traduit de l’anglais par Ayse Bashoruz