AA / Ankara / Ahmed Asmar

Le ministre saoudien des Affaires étrangères attendu dimanche à Ramallah pour une visite historique dans un contexte de mobilisation en faveur de l’État palestinien.

Le prince Faisal bin Farhan, chef de la diplomatie saoudienne, se rendra dimanche à Ramallah, en Cisjordanie occupée, à la tête d’une délégation représentant le comité ministériel arabo-islamique, alors que les efforts internationaux s’intensifient pour la reconnaissance d’un État palestinien.

Selon la chaîne saoudienne Al-Arabiya, le prince Faisal mènera cette mission diplomatique chargée de mobiliser la communauté internationale pour mettre fin à la guerre israélienne contre Gaza et ouvrir des perspectives politiques en vue de la fin de l’occupation israélienne. La délégation rencontrera les plus hauts responsables palestiniens, dont le président Mahmoud Abbas.

Cette visite intervient également à l’approche d’une conférence des Nations Unies prévue le mois prochain à New York, coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, qui abordera les perspectives d’une solution à deux États.

Il s’agira de la toute première visite d’un haut diplomate saoudien sur le territoire palestinien depuis 1967.

Par ailleurs, l’ambassadeur palestinien en Arabie saoudite, Mazen Ghoneim, a déclaré à la chaîne Al-Ikhbariya que le ministre saoudien sera accompagné de ses homologues égyptien, jordanien, ainsi que d’autres responsables de pays arabes.

« Cette visite ministérielle constitue un message clair : la cause palestinienne demeure une priorité centrale pour les Arabes et les musulmans », a affirmé Ghoneim.

Ce déplacement fait suite à la réunion du comité ministériel à Madrid, où les membres ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre une solution à deux États, sur la base des frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État de Palestine, conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU.

Pour rappel, Israël mène depuis octobre 2023 une offensive meurtrière sur Gaza, qui a causé la mort de plus de 54 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants. Les agences humanitaires alertent sur un risque de famine pour les plus de 2 millions d’habitants de l’enclave.

* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba