Politique, Monde

Le ministre jordanien juge le soutien à l’UNRWA comme un test d’humanité

- Ayman Safadi affirme que l’UNRWA est « indispensable » à la reconstruction de Gaza alors que son personnel est pris pour cible et que l’agence fait face à une crise de financement

Muhammed Yasin Güngör  | 26.09.2025 - Mıse À Jour : 26.09.2025
Le ministre jordanien juge le soutien à l’UNRWA comme un test d’humanité

Istanbul

AA/Istanbul/ Yasin Gungor


Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a affirmé jeudi que le soutien à l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) constitue un test de l’engagement mondial envers les valeurs humaines et la Charte de l’ONU.

« Si nous tenons à nos valeurs humaines, si nous sommes attachés à la Charte des Nations Unies, si nous tenons à l’humanité, alors nous devons soutenir l’UNRWA », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion ministérielle annuelle de l’agence, soulignant que son rôle est « indispensable ».

Safadi a insisté sur l’importance irremplaçable de l’UNRWA dans la bande de Gaza : « Personne ne pourra aider les Palestiniens comme l’UNRWA peut le faire. » Il a rappelé la présence historique de l’agence à Gaza, « bien avant le génocide, bien avant que les écoles ne soient détruites, bien avant que les enfants ne soient ensevelis sous les décombres de leurs maisons ».

« L’UNRWA est prise pour cible depuis longtemps, bien avant le 7 octobre. Elle continue de l’être et a payé le prix du sang », a-t-il dénoncé, rappelant que 340 de ses travailleurs humanitaires ont été tués par Israël.

Le ministre a enfin souligné que l’expertise de l’agence la rend essentielle pour la reconstruction post-conflit : « L’UNRWA connaît Gaza mieux que quiconque, car elle a été aux côtés de son peuple durant toutes ces années de siège. »

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a exhorté jeudi les États membres de l’ONU à traduire leur soutien politique à l’UNRWA en actes concrets, en dotant l’agence des ressources nécessaires pour poursuivre ses opérations.

Il a souligné les graves défis auxquels l’agence est confrontée, affirmant que son personnel « est traqué » et que le manque de financements menace sa survie. « Il est impératif que nous nous unissions pour soutenir l’UNRWA, la saluer, la célébrer pour ses sacrifices, et surtout la financer afin qu’elle puisse redonner vie à Gaza », a-t-il déclaré.

Safadi a rappelé que « l’UNRWA est née de la douleur du peuple palestinien » et qu’elle doit rester « jusqu’à la fin de sa misère, par la réalisation de son droit légitime à la liberté, à un État, à la dignité et à la vie ».

Israël a interdit l’UNRWA le 28 octobre 2024, tant sur son territoire que dans les territoires palestiniens occupés, une mesure entrée en vigueur en janvier. Les États-Unis ont soutenu cette décision et suspendu temporairement leur financement en 2024, avant que le président Donald Trump ne signe en février un décret mettant définitivement fin à toute contribution américaine.

Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a tué plus de 65 500 Palestiniens à Gaza, en majorité des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont rendu l’enclave invivable, provoquant famine et propagation de maladies.


*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir

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