Le ministre britannique de la Défense voit dans le sommet Trump-Poutine une première étape vers la paix en Ukraine
- La rencontre prévue vendredi entre les présidents américain et russe traduit « la reconnaissance qu’on ne peut mettre fin aux combats qu’en dialoguant », affirme John Healey

Londres
Les pourparlers entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine constituent une « première étape » vers un processus de paix pouvant déboucher sur de « véritables négociations » incluant l’Ukraine, a déclaré le ministre britannique de la Défense.
Interrogé vendredi par Times Radio, John Healey a précisé que la rencontre prévue en Alaska – et la possibilité d’une conférence de presse conjointe – ne représentait pas une « récompense » pour le Kremlin.
« C’est la reconnaissance qu’on ne peut mettre fin aux combats qu’en dialoguant. Et pour avoir un dialogue et de véritables négociations, il faut quelqu’un pour en être l’intermédiaire », a-t-il souligné.
Donald Trump et Vladimir Poutine doivent se rencontrer vendredi dans l’État américain de l’Alaska pour tenter de trouver un terrain d’entente en vue de mettre fin à la guerre en Ukraine, déclenchée en février 2022.
À propos de la valeur ajoutée de Donald Trump dans ces pourparlers, Healey a estimé qu’il jouait « un rôle que seul le président Trump peut assumer » et c’est pourquoi « nous, ainsi que d’autres dirigeants européens et l’Ukraine, avons été disposés à lui apporter notre plein soutien pour franchir ces premières étapes ».
Interrogé sur un éventuel changement de position britannique vis-à-vis de la Russie à la lumière de cette démarche, le ministre a répondu : « Avant tout, il faut voir ce qui ressortira des discussions d’aujourd’hui et si elles débouchent sur de véritables négociations qui impliqueront pleinement l’Ukraine à l’avenir. »
Il a ajouté : « Notre priorité reste de continuer à soutenir l’Ukraine, comme nous le faisons depuis le début de cette guerre à grande échelle, en renforçant notre appui à la pression diplomatique et économique sur Poutine, tout en gardant les yeux sur le front alors que toute l’attention se porte sur l’Alaska, car nous ne pouvons pas compromettre la paix en oubliant la guerre. »
Le ministre britannique a conclu qu’à l’ouverture de ces discussions, « la pression et l’attention » devaient rester focalisées sur Vladimir Poutine.
* Traduit de l'anglais par Adama Bamba