Le militant d'une ONG française regagne Paris après plusieurs mois de détention au Bangladesh
Le membre de l'ONG BarakaCity est retourné en France après 70 jours de prison et 5 mois d'interdiction de sortie de territoire pour ses missions humanitaires auprès de la communauté Rohingya.

Paris
AA - Paris - Bilal Muftuoglu
Moussa Ibn Yacoub, membre de l'ONG française BarakaCity, est rentré dimanche soir à Paris après 70 jours de prison au Bangladesh et 5 mois d'interdiction de sortie du territoire pour ses missions humanitaires auprès des Rohingya dans ce pays.
Arrêté et incarcéré au Bangladesh pour "activités suspectes" pendant 70 jours, Moussa ou Maxime Puemo Tchantchuing [son nom à l'état civil, ndlr] est arrivé dans la soirée à l'aéroport de Charles de Gaulle-Roissy depuis le Qatar. Le militant humanitaire a été reçu par une cinquantaine de proches ainsi que par des membres de l'ONG BarakaCity.
"C'est un plaisir de voir que toute cette communauté a pu soutenir non seulement un homme mais toute une cause", notamment la "cause des Rohingyas", a déclaré Moussa Ibn Yakoub, dans une brève déclaration faite à la presse et à ses proches, peu après son arrivée à l'aéroport parisien.
Moussa avait été arrêté par les autorités bangladaises à un point de contrôle alors qu'il était sur le point d'atteindre les écoles et orphelinats des Rohingyas dans le Sud du pays. Accusé de vivre de sous une fausse identité, il risquait une peine de prison allant jusqu'à 10 ans.
La lenteur de la libération de Moussa avait suscité des vives critiques en France où une pétition avait été lancée, par l'intermédiaire de BarakaCity, pour sensibiliser les hommes politiques français à cette affaire. Baptisée "FreeMoussa", la pétition avait été signée par quelque 360 000 personnes.
Les Rohingyas sont officiellement "apatrides" au Myanmar depuis l'instauration d'une loi en 1982 par la dictature militaire leur retirant la nationalité birmane. Estimés à 800 000 dans un pays qui compte près de 51 millions d'habitants, cette communauté musulmane est "le peuple le plus persécuté au monde", d'après l'Organisation des Nations unies (ONU).
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