AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Le militant franco-algérien, Pierre Audin, engagé contre le colonialisme et le racisme, est décédé, selon une information révélée dimanche soir par la presse algérienne.

Fils du mathématicien et militant communiste Maurice Audin, il s’était battu tout au long de sa vie, pour faire reconnaître l’assassinat et la torture de son père en 1957 par l’armée française.

De très nombreuses figures politiques comme associatives lui ont immédiatement rendu hommage dans des messages publiés sur les réseaux sociaux.

« J'apprends avec tristesse le décès de Pierre Audin. Fils des militants anticolonialistes Maurice et Josette Audin, il œuvra pour que la France reconnaisse qu'elle avait assassiné son père. Au-delà, il fut un amoureux de l'Algérie et un grand militant antiraciste. Adieu Pierre », a notamment déclaré Dominique Sopo, président de l’association SOS Racisme sur son compte Twitter.

Se disant « assommé par la terrible nouvelle de la mort du mathématicien et militant franco-algérien Pierre Audin », l’historien Fabrice Riceputi, a salué le parcours de ce « combattant de la liberté comme son père Maurice et sa mère Josette ».

En septembre 2018, dans le cadre d’une volonté affichée de « réconcilier les mémoires » de la guerre d’Algérie, le président français Emmanuel Macron avait reconnu officiellement la responsabilité de l’Etat dans la mort et la torture de Maurice Audin.

Arrêté le 11 juin 1957 en pleine bataille d’Alger avant d’être torturé par l’armée française et de disparaître sans laisser de traces sans que son corps ne soit jamais retrouvé, Maurice Audin n’a été déclaré mort que six ans plus tard.