Le Mexique ouvert à un accord de sécurité avec les États-Unis, mais « sans subordination »
- La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum rejette les menaces de frappes militaires américaines et affirme la souveraineté de son pays dans son premier discours sur l'état de l'Union, selon certaines sources.

Ankara
AA / Ankara / Busra Nur Cakmak
La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a exprimé sa volonté de conclure un accord de sécurité avec les États-Unis pour lutter contre les cartels de la drogue et l'immigration clandestine, mais a souligné que cet accord devait être fondé sur le respect mutuel et « sans subordination ».
Lors de son premier discours sur l’état de la nation lundi, la présidente Sheinbaum a réagi aux récentes informations selon lesquelles le président américain Donald Trump aurait secrètement demandé au Pentagone d’envisager des frappes militaires contre les cartels à l’intérieur du Mexique — une initiative qui a suscité une vague d’indignation à l’échelle nationale, selon Axios.
« Cette conception repose sur le partage des responsabilités, la confiance mutuelle, le respect de la souveraineté et de la territorialité, ainsi que sur une coopération sans subordination », a déclaré Sheinbaum devant les parlementaires.
Elle a souligné que le Mexique restait ouvert aux accords de sécurité et aux négociations commerciales, tout en indiquant que les deux pays étaient sur le point de finaliser un nouveau cadre. Le secrétaire d'État américain Marco Rubio doit se rendre au Mexique dans le courant de la semaine.
Cet avertissement intervient alors que Trump menace d'imposer de nouveaux droits de douane pour faire pression sur le Mexique afin qu'il prenne des mesures plus énergiques contre le crime organisé et l'immigration.
En août, le Mexique a extradé 26 trafiquants présumés vers les États-Unis, dont certains liés au puissant cartel de Sinaloa.
Toutefois, de nombreux Mexicains considèrent la perspective d'une intervention militaire américaine sur leur sol comme une violation de leur souveraineté, se souvenant de l'invasion de 1846 qui a coûté au Mexique la moitié de son territoire.
Sheinbaum est confrontée à la tâche délicate de dissuader les droits de douane tout en s’opposant à Trump, qui demeure impopulaire au Mexique en raison de ses discours et de ses politiques.
*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.