Le maire de Londres critique la loi britannique sur l'immigration clandestine

AA / Londres / Behlul Cetinkaya

Le maire de Londres a critiqué le projet de loi controversé du gouvernement britannique relatif à l'immigration clandestine.

"Certains textes législatifs présentés par le gouvernement m'inquiètent, de même que la rhétorique qui y est associée", a déclaré Sadiq Khan, samedi, lors d'un entretien avec Anadolu.

"Mon appréhension est que le gouvernement colle à tout le monde l'étiquette de clandestin", a-t-il dit, ajoutant qu'il fallait être prudent et ne pas permettre que cela devienne un élément d'une guerre culturelle visant à séparer les communautés et à gagner des votes.

Khan a souligné que la diversité au Royaume-Uni est une force et non une faiblesse.

Soulignant le fait qu'il est un musulman fier d'être né et d'avoir grandi à Londres, où vivent de nombreux groupes religieux et ethniques, il a déclaré : "Ce qu'il y a de bien dans nos villes, c'est que les différences ne sont pas seulement tolérées, mais sont aussi respectées".

"C'est pourquoi nous serons toujours vigilants à l'égard de ceux qui tentent de s'opposer à nos valeurs", a-t-il conclu.

Le projet de loi du gouvernement sur l'immigration clandestine a été récemment adopté par la Chambre des communes (Parlement) et va maintenant être soumis au vote de la Chambre des lords (Sénat).

Ce projet de loi a soulevé des critiques de la part des organisations de défense des droits de l'homme et des défenseurs des réfugiés, qui soutiennent que ce texte est contraire au droit international et aux obligations du Royaume-Uni au titre de la Convention relative au statut des réfugiés.

Il vise à empêcher toutes les personnes arrivant illégalement au Royaume-Uni de déposer une demande d'asile ou de revendiquer la protection des droits de l'homme.

Mercredi, la ministre britannique de l'intérieur, Suella Braverman, a qualifié de "criminels" les migrants qui risquent leur vie pour arriver au Royaume-Uni à bord de petites embarcations.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj