AA/ Ramallah/ Qays Abu Samra

Le ministère palestinien des Affaires étrangères, a qualifié de «massacre», l’assassinat de quatre Palestiniens, par l’armée israélienne, jeudi soir, près d’al-Khalil (Hébron), dans le sud de la Cisjordanie.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a condamné, dans un communiqué de presse, dont Anadolu a eu copie, vendredi, ce qu’il a considéré comme «la poursuite des crimes perpétrés par le gouvernement israélien contre le peuple palestinien, dont le dernier épisode en date, a été enregistré jeudi, près d’al-Khalil (Hébron), avec le meurtre de quatre Palestiniens».

 «Le massacre d'Hébron constitue une escalade dangereuse entreprise par le gouvernement israélien contre notre peuple, qu’il traite comme une cible pour la formation de ses tireurs» a souligné le ministère.

Le communiqué a, par ailleurs, dénoncé, «la communauté internationale, les organismes de défense des droits de l’Homme, et l'Organisation des Nations Unies qui gardent le silence ou se contentent de communiqués face aux crimes perpétrés par l'occupation et la poursuite de la colonisation».

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a mis en garde «les institutions et les organisations internationales de défense des droits de l'Homme  de ne pas tomber dans le piège des allégations israéliennes justifiant l’exécution des Palestiniens», soulignant qu’il «suffit pour qu’un Israélien crie que le Palestinien près de lui est un vandale pour que celui-ci soit immédiatement abattu».

Le ministère a appelé les organismes internationaux à documenter ces crimes graves et à les poursuivre devant la justice internationale, exhortant, par ailleurs, la communauté mondiale à fournir une protection pour le peuple palestinien et à prendre des mesures efficaces pour contraindre Israël à respecter le droit international.

Quatre Palestiniens originaires de la localité de Seir, au nord d'al-Khalil ont été tués jeudi par des tirs de l'armée israélienne qui les accuse d'avoir tenté de mener une attaque à l’arme blanche.

Les forces de sécurité israéliennes ouvrent habituellement le feu sur des Palestiniens, en soutenant que ceux-ci «avaient l’intention d’exécuter des opérations à l’arme blanche», pour justifier leurs pratiques répressives.

Plus de 140 Palestiniens ont été tués et des milliers d’autres blessés, depuis le début du mois d’octobre dernier, dans les violents affrontements qui opposent les jeunes palestiniens à l’armée israélienne à al-Qods (Jérusalem), en Cisjordanie et à Gaza, en réaction aux intrusions répétées de colons escortés par la police israélienne dans la mosquée al-Aqsa et l’esplanade des mosquées.