AA/ Rome / Giovanni Legorano

Le ministre italien des Affaires étrangères s’est dit favorable, jeudi, à la reconnaissance d’un État palestinien, mais seulement après la définition des frontières.

"Je suis pour la reconnaissance de l'Etat de Palestine mais il faut d'abord définir ses frontières", a déclaré Antonio Tajani dans une interview accordée à l'ANSA, avant le vote en Italie pour les élections au Parlement européen.

Il a indiqué qu’il était favorable à la « solution à deux peuples, deux États », mais qu’il était nécessaire de « travailler sur des choix prudents, pour un avenir de paix, et non pour quelques votes supplémentaires ».

La semaine dernière, l’Espagne, la Norvège et l’Irlande ont reconnu un État palestinien et ont exhorté les autres États européens à leur emboiter le pas.

Les trois pays ont déclaré qu'ils espéraient que leur décision accélérerait les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu dans la guerre israélienne contre Gaza.

Environ 144 des 193 États membres des Nations Unies reconnaissent la Palestine en tant qu’État, dont la Russie, la Chine et l’Inde.

Tajani a également évoqué la guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine, déclarant : « (le président russe Vladimir) Poutine mène une guerre hybride et tente d’influencer les élections européennes et de diviser l’Occident. Mais nous sommes tous unis pour défendre l’Ukraine.»

Il a ajouté qu'il était contre l'utilisation d'armes italiennes en dehors des frontières de l'Ukraine, rejetant une proposition du chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg, adoptée par certains dirigeants européens, qui appelait à ce que l'Ukraine utilise des armes occidentales pour attaquer des cibles sur le sol russe.

"L’aide militaire doit viser à défendre l’Ukraine et non à attaquer le territoire russe. On ne peut pas jouer avec le feu", a-t-il conclu.

*Traduit de l'anglais par Wejden Jlassi