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Le MAE français attendu à Kiev pour réaffirmer le soutien de son pays

- Jean-Noël Barrot se rend en Ukraine ce week-end, mettant en avant la position de la France face à la guerre avec la Russie.

Ümit Dönmez  | 18.10.2024 - Mıse À Jour : 19.10.2024
Le MAE français attendu à Kiev pour réaffirmer le soutien de son pays

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé qu'il se rendra en Ukraine ce week-end, dans le cadre d'une mission de soutien au pays en guerre depuis plus de deux ans contre la Russie. Au micro de France Inter, ce vendredi, il a souligné que ce déplacement vise à réitérer l'engagement de la France et à rappeler que « ce qui se joue en Ukraine, c'est la sécurité de notre continent ».

Lors d'un point presse ce vendredi après-midi, le porte-parole du Quai d'Orsay, Christophe Lemoine, a précisé que le ministre abordera plusieurs aspects de la crise, notamment les conséquences humanitaires et la question des enfants ukrainiens déportés en Russie. Au micro de France Inter Barrot a qualifié ce conflit de « catastrophe humanitaire » et entend consacrer une partie de son déplacement à rencontrer des responsables ukrainiens, dont son homologue. Selon le ministre, « la France ne se détourne d'aucune crise » et reste fermement aux côtés de l'Ukraine.

Le ministre a également rappelé que si l'Ukraine capitulait, cela consacrerait « la loi du plus fort », une issue que la France rejette. Toutefois, il a souligné que c'est aux Ukrainiens de déterminer quand et comment des discussions de paix pourraient débuter.

Parallèlement, l'implication de la Corée du Nord dans le conflit, avec des rapports sud-coréens évoquant l'envoi de 12 000 soldats nord-coréens en soutien à la Russie, a suscité des inquiétudes internationales. L'Otan n'a pas confirmé ces informations, mais surveille de près l'évolution de cette coopération militaire entre Pyongyang et Moscou.

Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une offensive militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l’échelle internationale, notamment de l'Union européenne et des États-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques à l'endroit de Moscou et un soutien militaire et financier à Kiev.

La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.

La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de "neutralité totale", ce que Kiev considère comme étant une "ingérence dans sa souveraineté".

Pour la première fois depuis le début de la guerre, en 2022, des troupes ukrainiennes mènent, depuis le 6 août, une opération de grande envergure sur le sol russe, notamment dans la région Koursk, frontalière de l'Ukraine.

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