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Le Kremlin affirme l’engagement de la Russie à interdire les essais nucléaires

- « Mais si un autre pays le fait, nous serons obligés d’agir pour maintenir la parité », déclare un porte-parole

Burç Eruygur  | 09.11.2025 - Mıse À Jour : 09.11.2025
Le Kremlin affirme l’engagement de la Russie à interdire les essais nucléaires

Istanbul

AA / Istanbul / Burc Eruygur

Le Kremlin a réaffirmé que la Russie respecte son engagement d’interdire les essais nucléaires, tout en avertissant que Moscou préservera l'équité si d’autres pays procèdent à de tels tests.

Dans des propos publiés dimanche par plusieurs médias russes, dont l’agence d’État RIA, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré au journaliste russe Pavel Zarubin que ni Moscou ni Pékin ne mènent d’essais nucléaires, la Russie restant attachée à l’interdiction de ces essais.

« Mais si un autre pays le fait, nous serons alors obligés d’agir pour maintenir la parité », a précisé Peskov, définissant la parité nucléaire comme « peut-être la composante la plus importante de l’architecture de sécurité mondiale de notre époque ».

Ces déclarations interviennent après que le président américain Donald Trump a annoncé, le 31 octobre, avoir demandé au Département de la Défense de « lancer immédiatement » des essais nucléaires « sur un pied d’égalité » en raison des programmes d’essais d’autres pays. En effet, les États-Unis n’ont pas réalisé de test nucléaire depuis 1992.

Trois jours plus tard, le président américain a affirmé lors d’une interview au programme 60 Minutes de CBS que la Corée du Nord n’était pas le seul pays à tester des armes nucléaires, affirmant que la Russie et la Chine procèdent également à des essais.

En réaction aux déclarations de Trump, le président russe Vladimir Poutine a demandé plus tôt cette semaine aux responsables de la sécurité de rassembler des informations sur le sujet et de préparer des propositions concernant la possibilité de tels tests par Moscou. La Russie a réalisé son dernier essai nucléaire en 1990, alors qu’elle faisait encore partie de l’Union soviétique.

La Chine a également réagi aux propos de Trump. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré aux journalistes que Pékin espérait que les États-Unis respecteraient le moratoire sur les essais nucléaires.

Dans son interview avec Zarubin, Peskov a nié que Poutine ait ordonné le début des préparatifs pour des essais nucléaires, estimant qu’il fallait d’abord déterminer si Moscou avait besoin de procéder à de tels tests, lesquels « doivent être bien fondés et soigneusement réfléchis ».

Il a ajouté que la Russie attend des clarifications de Washington sur les propos de Trump concernant les essais nucléaires, les qualifiant de « trop sérieux » pour rester ambigus.

Peskov a également averti que considérer comme des essais nucléaires les récents tests du missile à propulsion nucléaire Burevestnik et du véhicule sous-marin autonome Poseidon serait un « jugement extrêmement superficiel et incorrect » d’un point de vue d’expert.

« Tout d’abord, il s’agit du vecteur de livraison, et non d’une explosion nucléaire. Il s’agit d’un système ou moteur à propulsion nucléaire, ce sont donc des sujets complètement différents », a-t-il précisé.

* Traduit de l'anglais par Adama Bamba

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