AA/ Kosova/ Eren Beksac

Le Kosovo a annoncé mercredi la fermeture de tous les bureaux des institutions serbes "parallèles" opérant dans le pays.

"L'ère des municipalités et institutions serbes parallèles et criminelles en République du Kosovo est terminée", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Xhelal Svechla, sur les réseaux sociaux.

"Aujourd'hui, les bureaux municipaux serbes parallèles à Lipjan, Obiliq, Prishtina, Fushe Kosove, Vushtrri, Novoberde, Kamenice, Viti, Rahovec, Skenderaj, ainsi que les bureaux postaux et fiscaux illégaux, ont été fermés", a précisé Svechla.

"Comme nous nous y sommes engagés, nous n'autoriserons aucune structure parallèle ou criminelle serbe, qui cherchent à violer la Constitution et l'État de droit dans notre pays", a ajouté Xhelal Svechla.

Le Kosovo a récemment fermé plusieurs bureaux des institutions serbes, notamment dans les régions nord du pays. La population du Kosovo est majoritairement d'origine albanaise, mais il existe une minorité serbe, principalement dans le nord, à la frontière avec la Serbie, une région qui a connu des troubles ces dernières années.

Les tensions entre le Kosovo et la Serbie ont récemment exacerbé les relations bilatérales.

Le principal point de friction demeure le refus de la Serbie de reconnaître l'indépendance du Kosovo, proclamée en 2008, une situation qui alimente régulièrement les confrontations entre les deux nations. Parmi les pays ayant reconnu le Kosovo comme un État souverain figurent les États-Unis, l'Union européenne et la Türkiye.

Dans le cadre du processus de dialogue Belgrade-Pristina, lancé en 2011 sous l'égide de l'Union européenne, des efforts sont déployés pour normaliser les relations entre les deux pays, avec l'objectif final d'une reconnaissance mutuelle.

Traduit de l'anglais par Sanaa Amir