AA/Istanbul

Le Japon a accepté, vendredi, de verser plus de 9 milliards de dollars aux États-Unis dans le cadre de sa contribution financière pour les forces américaines sur son territoire, au cours des cinq prochaines années, à compter du mois d’avril 2022.

Le ministre japonais des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi, a signé un accord à cet effet avec le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade des Etats-Unis à Tokyo, Raymond Greene, lors d’un sommet en ligne (réunion virtuelle « 2+2 ») entre les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays.

Près de 50 000 soldats américains sont stationnés au Japon en vertu d'un traité de sécurité nippo-américain datant de 1960.

En contrepartie de la protection militaire américaine, Tokyo paie ce que l'on appelle au Japon « Omoiyari Yosan » ou « budget de sympathie », terme qui désigne les dépenses associées aux bases américaines payées par l’impôt des Japonais.

Le radiodiffuseur public japonais NHK a déclaré que « les dépenses du Japon pour les forces américaines au cours des cinq prochaines années sont estimées à 1 055 milliards de yens au total (environ 9,1 milliards de dollars), cela revient à une hausse annuelle d'environ 88 millions de dollars ».

Hayashi et le ministre de la Défense de son pays, Nobuo Kishi, se sont entretenus, par visioconférence, avec leurs homologues américains Antony Blinken et Lloyd Austin. Tokyo a réitéré à cette occasion sa demande à Washington d'imposer un couvre-feu dans ses bases militaires au Japon.

Le chef de la diplomatie japonaise a enjoint à son homologue Blinken de renforcer les mesures anti-infection au variant « Omicron », notamment après la flambée des cas de contamination parmi les soldats américains.

Les gouverneurs des provinces japonaises accusent les forces américaines d'être à l'origine de la flambée de l'épidémie dans plusieurs régions de l'archipel.

Le Japon s’apprête à cet effet à placer en état de « quasi-urgence » les départements d'Okinawa, Yamaguchi et Hiroshima pour freiner la propagation du virus.

À l’issue de la réunion virtuelle, les deux parties ont publié une déclaration commune dans laquelle elles ont évoqué les activités de Pékin en mer de Chine orientale, l'importance de préserver la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan et les ambitions nucléaires de la Corée du Nord.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail