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Le Japon et la Corée du Sud discutent du dossier des "indemnités de guerre"

- Les MAE des deux pays ont souligné que "la reprise des relations Japon-Corée du Sud" est nécessaire pour maintenir "une coopération profonde entre les deux pays voisins"

Sami Sohta  | 24.09.2021 - Mıse À Jour : 24.09.2021
Le Japon et la Corée du Sud discutent du dossier des "indemnités de guerre"

Tokyo

AA / Tokyo

Les ministres des Affaires étrangères du Japon et de la Corée du Sud ont discuté du dossier des "réparations de la guerre", où des personnes ont été soumises au travail forcé et les femmes abusées sexuellement dans la péninsule coréenne pendant la guerre.

L'agence de presse officielle japonaise Kyodo a rapporté, vendredi, que le ministre japonais des Affaires étrangères, Toshimitsu Motegi avait rencontré son homologue sud-coréen, Chung Eui-yong, en marge de leur participation aux travaux de l'Assemblée générale des Nations unies.

Les deux ministres ont souligné que "la reprise des relations Japon-Corée du Sud" est nécessaire pour maintenir "une coopération profonde entre les deux pays voisins".

L'agence a rapporté, citant le ministre japonais des Affaires étrangères, que la rencontre avec son homologue sud-coréen a duré 50 minutes, alors qu'elle était prévue pour 30 minutes.

Motegi a ajouté qu'il avait eu aussi une discussion honnête et détaillée avec son homologue.

Les deux parties sont convenues ainsi d'intensifier leurs efforts diplomatiques avec la coopération américaine pour dénucléariser la péninsule coréenne, selon l'agence japonaise.

Au cours de la réunion, Motegi a appelé la Corée du Sud à "prendre les mesures appropriées" par rapport aux questions liées à la guerre, notamment l'indemnisation des femmes victimes d'abus sexuels et ceux qui ont été soumis au travail forcé pendant la période coloniale de 1910 à 1945.

Le 28 décembre 2015, le Japon et la Corée du Sud ont conclu un accord historique sur la question des "femmes de joie", mais il n'a pas été mis en œuvre.

À l'époque, l'accord stipulait que le Premier ministre japonais, Shinzo Abe présenterait des excuses, en plus de financer un fonds d'un milliard de yens japonais (8,3 millions de dollars), alloué aux survivants (environ 50).

Cependant, l'accord a rencontré une large opposition populaire et parlementaire en Corée du Sud, exigeant également des compensations pour les familles des personnes décédées. Ce qui a poussé le gouvernement à demander la modification des termes de l'accord à Tokyo.

"Femmes de joie" désigne les filles et les femmes de Corée du Sud, de Chine, des Philippines et d'autres qui ont été forcées de travailler dans des maisons closes militaires japonais pendant la guerre.

Les militants sud-coréens estiment qu'environ 200 000 coréennes ont été victimes d'abus sexuels.

Chung a réitéré l'opposition de la Corée du Sud au projet du gouvernement japonais de rejeter dans la mer les eaux usées radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima.

Les deux ministres ont également évoqué la question des îles de la mer du Japon, que la Corée du Sud appelle "Dokdo" et le Japon "Takeshima".

L'archipel d'îles, contrôlé par la Corée du Sud et revendiqué par le Japon, fait depuis longtemps l'objet de débats de souveraineté entre les deux pays.

*Traduit de l'arabe par Hajer Cherni

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