
Geneve
AA / Genève / Beyza Binnur Donmez
L'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a averti mercredi que la mise en œuvre de l'immigration américaine ne doit pas mettre en danger les demandeurs d'asile, alors que les inquiétudes s'accumulent quant à l'impact des nouvelles mesures de répression à la frontière, qui risquent de rendre la situation encore plus précaire pour les personnes déjà confrontées à des obstacles pour demander l'asile.
Répondant aux questions d'Anadolu sur les récentes mesures d'application de l'immigration américaine et les implications mondiales potentielles des politiques affirmées du président Donald Trump, l'agence onusienne a souligné l'importance de préserver les normes internationales de protection.
"Le HCR reconnaît le droit souverain de tous les pays, y compris les États-Unis, de gérer leurs frontières tout en respectant leurs engagements en matière de protection des réfugiés", a noté le HCR.
Et l'agence onusienne de préciser : "Il est essentiel que les personnes ayant besoin d'une protection internationale aient accès à des procédures d'asile équitables et efficaces. Toute mesure d'exécution doit être menée de manière humaine et digne, dans le respect des droits et de la sécurité de tous les individus, et ne doit pas entraîner le rapatriement de personnes ayant besoin d'une protection internationale dans des situations où leur vie pourrait être menacée".
Cette déclaration intervient alors que les politiques frontalières des États-Unis font l'objet d'un examen de plus en plus minutieux et que l'on craint que des mesures restrictives n'érodent les normes mondiales en matière de protection des réfugiés.
Lundi, une nouvelle interdiction annoncée par Donald Trump est entrée en vigueur, interdisant les voyages vers les États-Unis à partir d'une douzaine de pays et restreignant les voyages à partir de sept autres, en raison de processus de contrôle et de vérification inadéquats qui, selon le président américain, entraveraient "la capacité de l'Amérique à identifier les menaces potentielles pour la sécurité avant l'entrée".
Le décret présidentiel interdit spécifiquement l'entrée aux États-Unis des personnes originaires d'Afghanistan, du Myanmar, du Tchad, de la République du Congo, de la Guinée équatoriale, de l'Érythrée, d'Haïti, d'Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan et du Yémen. Sept autres pays, à savoir le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela, font l'objet de restrictions partielles et d'une limitation de l'entrée de leurs ressortissants.
Par ailleurs, des manifestations ont éclaté vendredi, lorsque des agents de l'Immigration and customs enforcement (ICE) ont effectué des descentes dans des commerces locaux de Los Angeles et arrêté des centaines de personnes soupçonnées de vivre illégalement aux États-Unis. L'administration Trump poursuit ces raids, faisant fi de l'opposition de la communauté.
Donald Trump a déployé quelque 4 000 gardes nationaux américains et 700 marines dans les rues de Los Angeles, au mépris des avertissements du gouverneur de Californie, Gavin Newsom, et du maire de Los Angeles, Eric Garcetti, qui ont déclaré que cette action ne ferait qu'attiser les tensions déjà vives.
Les manifestations contre la répression de l'administration Trump en matière d'immigration se sont intensifiées à Los Angeles et se sont étendues à plus d'une douzaine de villes américaines, dont Dallas, Austin, Houston et San Antonio.
* Traduit de l’anglais par Alex Sinhan Bogmis
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