Le Hamas se dit prêt à reprendre des négociations sérieuses pour un cessez-le-feu à Gaza
Le Hamas affirme avoir engagé des discussions de manière responsable et sérieuse sur toutes les propositions de cessez-le-feu à Gaza

Istanbul
AA/Le Caire/Ibrahim Khazen/Jomaa Younis
Le groupe de résistance palestinien Hamas a déclaré jeudi qu'il était prêt à entamer des négociations sérieuses pour mettre fin à l'offensive israélienne en cours dans la bande de Gaza.
Le dirigeant du Hamas, Mahmoud Mardawi, a affirmé que les Palestiniens avaient abordé de manière responsable et sérieuse toutes les propositions de cessez-le-feu à Gaza.
« Israël est revenu sur ses engagements, a rompu ses promesses envers les médiateurs et a repris sa campagne d’assassinats et d’escalade », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Mardawi a souligné que les actions d’Israël constituaient un test pour la communauté internationale.
« Soit la communauté internationale défend le droit international et la justice, soit elle poursuit sa politique de deux poids, deux mesures, ce qui met en danger non seulement la Palestine, mais toute la région », a-t-il déclaré.
Depuis 18 mois, le Hamas participe à des négociations indirectes avec Israël sous la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis. Bien que certains accords aient été conclus, Tel-Aviv les a à plusieurs reprises violés, empêchant ainsi une résolution finale.
Par ailleurs, les médias d'État égyptiens ont rapporté qu'une délégation de sécurité s'était rendue au Qatar pour poursuivre les négociations en vue de la libération de prisonniers et d’otages, dans le cadre d’un effort temporaire visant à réduire l’escalade à Gaza.
Mercredi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a souligné que l’Égypte « travaille avec constance pour garantir un cessez-le-feu à Gaza et mettre en œuvre ses différentes phases », appelant à la mobilisation des efforts « pour mettre fin à l’effusion de sang et rétablir le calme et la stabilité dans la région ».
L'armée israélienne a lancé une campagne aérienne surprise sur la bande de Gaza le 18 mars, tuant 855 personnes, en blessant près de 1 900 autres et brisant ainsi un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers conclu en janvier.
Depuis octobre 2023, plus de 50 200 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués et plus de 113 900 autres blessés lors de l'offensive militaire israélienne contre Gaza.
La Cour pénale internationale a émis en novembre dernier des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre dans l'enclave palestinienne.
Traduit de l'anglais par Sanaa Amir