
Gazze
AA / Gaza / Yusuf Alioğlu
Les Brigades Al-Qassam, branche armée du mouvement de résistance palestinien, Hamas, et l’aile militaire du mouvement du Jihad islamique, Saraya al-Quds, ont déclaré, vendredi, avoir pris pour cible des véhicules et des soldats de l'armée israélienne dans la Bande de Gaza.
Les Brigades Al-Qassam ont déclaré, dans un communiqué, que leurs combattants avaient pris pour cible un groupe de soldats israéliens retranchés dans une maison attenante à l'hôpital Nasser, à l'ouest de la ville de Khan Younes, dans le sud de la Bande de Gaza, "avec un obus TBG anti-fortification".
L'attaque a fait "des victimes parmi les soldats israéliens, dont des morts et des blessés", ajoute le communiqué, qui précise qu'il a vu "un hélicoptère israélien atterrir pour les évacuer".
Le communiqué indique également que les combattants ont "détruit un char israélien Merkava 4 à l'aide d'un engin explosif, à l'ouest du quartier de Tal al-Hawa", dans le sud de la ville de Gaza.
De son côté, Saraya al-Quds a déclaré, dans un communiqué, avoir tendu une embuscade à six soldats israéliens, qui ont été tués à l'ouest de la ville de Khan Younes.
L'armée israélienne n'a pas encore commenté les déclarations des deux mouvements de résistance palestiniens.
Plus tôt dans la journée de vendredi, l'armée israélienne a annoncé qu'un soldat avait été tué et que 16 autres avaient été blessés lors d'affrontements avec des factions palestiniennes dans le sud de la Bande de Gaza.
Ce dernier décès porte à 598 le nombre de soldats israéliens tués depuis le début de l'offensive israélienne contre la Bande de Gaza.
Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement Hamas, au cours de laquelle quelque 1 200 Israéliens auraient été tués, selon les autorités de Tel-Aviv.
Depuis lors, plus de 32 600 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et quelque 75 000 autres ont été blessés, dans un contexte de destruction massive et de pénurie de produits de première nécessité.
La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans le cadre d'un blocus paralysant visant la plupart des denrées alimentaires, de l'eau potable et des médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.
Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Dans une ordonnance rendue en janvier, la CIJ a enjoint Tel Aviv de mettre un terme à ses agissements à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.
Dans une ordonnance indiquant des mesures conservatoires additionnelles, rendue jeudi, la CIJ a exhorté Israël à prendre "sans délai" des mesures pour assurer "l'acheminement sans entrave" de l'aide humanitaire, notamment de la nourriture, de l'eau, du carburant et des fournitures médicales. La Cour internationale de justice a déclaré que "les Palestiniens de Gaza ne sont plus seulement confrontés à un risque de famine [...] mais que la famine est bel et bien là."
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj