Le Hamas condamne le soutien d’un responsable américain à la reprise de la guerre par Israël
- Le conseiller américain à la sécurité nationale accuse le Hamas d'avoir préféré la guerre à un cessez-le-feu et un accord d'échange de prisonniers

Gazze
AA / Ankara / Ahmed Asmar
Le Hamas a vivement condamné, vendredi, les déclarations du conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz, qui a soutenu la reprise de la guerre « génocidaire » d’Israël contre la bande de Gaza et accusé le mouvement palestinien d’avoir choisi la guerre au lieu d’avancer vers un cessez-le-feu et un accord d’échange de prisonniers.
Le Hamas a affirmé que l’accusation de Waltz selon laquelle il aurait opté pour la guerre « déforme les faits » et reflète une « pleine complicité dans l’agression contre le peuple palestinien et dans les crimes israéliens à Gaza ».
Le mouvement a précisé avoir proposé des initiatives claires pour un cessez-le-feu et un échange global de prisonniers, mais celles-ci ont été rejetées par le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, car « il les a intentionnellement sabotées pour servir ses propres intérêts politiques, comme l’ont révélé ses propres responsables sécuritaires ».
Le chef du Shin Bet israélien, Ronen Bar, a révélé jeudi que Netanyahu l’avait empêché de rencontrer des ministres israéliens tout au long de l’année 2024 afin de garder secrètes les informations sur les négociations avec le Hamas. Bar a affirmé que les actions de Netanyahu visaient à « mener des négociations qui ne déboucheraient sur aucun accord ».
Waltz a exprimé un soutien ferme à la nouvelle offensive militaire israélienne contre le Hamas à Gaza.
« Israël a pleinement le droit de défendre son peuple contre les terroristes du Hamas. Le cessez-le-feu aurait été prolongé si le Hamas avait libéré tous les otages restants. Au lieu de cela, ils ont choisi la guerre », a écrit Waltz sur X.
Depuis 16 mois, le Hamas mène des pourparlers avec Israël, sous la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis. Cependant, les négociations n’ont pas encore permis la libération de tous les captifs israéliens ni la fin du conflit, en grande partie à cause des violations répétées des accords par Israël et du refus de Netanyahu d’honorer ses engagements passés.
Plus de 700 Palestiniens ont été tués et plus de 900 blessés depuis mardi dans une campagne aérienne surprise d’Israël contre Gaza, brisant ainsi l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers conclu en janvier.
Depuis octobre 2023, près de 50 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués et plus de 112 000 blessés dans l’offensive militaire israélienne contre Gaza.
La Cour pénale internationale a émis en novembre dernier des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l’enclave palestinienne.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba