AA / Jérusalem / Abdelraouf Arnaout

Le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a déclaré mardi que le Hamas avait rejeté la proposition américaine de trêve dans la bande de Gaza, la partie palestinienne insistant sur une cessation immédiate de la guerre et un retrait total de l'armée israélienne de l’enclave de Gaza.

Par voie de communiqué dont Anadolu a obtenu copie, le bureau de Netanyahu a déclaré que ‘’la position du Hamas prouve clairement qu'il n'est pas intéressé par la poursuite des négociations en vue d'un accord, et cette position constitue une preuve malheureuse des dommages causés par la décision du Conseil de sécurité de l’Onu (cessez-le-feu immédiat)’’, ajoute le communiqué.

‘’Le Hamas a une fois de plus rejeté toutes les propositions américaines pour parvenir à un accord et a réitéré ses exigences extrémistes, à savoir, la fin immédiate de la guerre, le retrait total des forces armées israéliennes de la bande de Gaza et le maintien du Hamas dans son état actuel’’, a souligné le bureau de Netanyahu.

Et d’ajouter : ‘’Israël ne cédera pas aux demandes illusoires du Hamas et continuera à œuvrer pour atteindre pleinement les objectifs de la guerre, qui sont la libération de tous les otages (détenus à Gaza), la destruction des capacités militaires et de gouvernance du Hamas, ainsi que la garantie que Gaza ne sera plus jamais une menace pour Israël’’.

Le bureau de Netanyahu n'a pas détaillé la proposition américaine faite au Hamas, tandis que ni le mouvement palestinien, ni les pays médiateurs (Égypte, Qatar, États-Unis) n’ont émis de commentaire immédiat sur le communiqué israélien.

Le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté lundi 25 mars une résolution qui ‘’exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois de Ramadan (déjà entamé depuis deux semaines, ndlr), respecté par toutes les parties et conduisant à un cessez-le-feu durable, et exige également la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, ainsi que la garantie d’un accès humanitaire pour répondre à leurs besoins médicaux et autres besoins humanitaires’’.

La résolution présentée par les dix membres élus du Conseil (Algérie, Corée du Sud, Equateur, Guyana, Japon, Malte, Mozambique, Sierra Leone, Slovénie et Suisse) a été adoptée, par 14 voix pour, aucune contre et l’abstention des Etats-Unis.

La résolution de l'Onu a été saluée par plusieurs capitales arabes et occidentales qui ont exigé sa mise en œuvre immédiate, mais a provoqué l’ire d’Israël qui, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré qu’il ne cesserait pas les hostilités dans la bande de Gaza et poursuivrait les combats jusqu'à ce que tous les otages soient rentrés en Israël et que le mouvement Hamas soit détruit.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des enfants et des femmes, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel-Aviv à comparaître devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour ‘’génocide’’.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail​​​​​​​