Istanbul
AA / Istanbul et Muscat / Mohammed Sameai et Lina Altawell
Le gouvernement yéménite et le groupe houthi ont annoncé mardi un accord visant à échanger des milliers de prisonniers, après deux semaines de négociations accueillies par le sultanat d’Oman.
Le négociateur gouvernemental Majid Fadael a indiqué dans un message publié sur la plateforme social de la société X basée aux États-Unis ( que les deux parties étaient convenues de libérer « des milliers de détenus et de personnes enlevées ».
Le groupe houthi a également confirmé l’accord conclu avec le gouvernement yéménite pour procéder à un échange massif de prisonniers.
Le comité houthi chargé des affaires des prisonniers a précisé que l’accord prévoit la libération de 1 700 prisonniers houthis en échange de 1 200 détenus, parmi lesquels figurent sept Saoudiens et 23 Soudanais.
Le comité a remercié les responsables omanais pour leur rôle dans la facilitation de l’accord.
Une source du gouvernement yéménite a déclaré à Anadolu, le 12 décembre, que des négociations avaient débuté à Mascate avec les Houthis en vue d’un échange de prisonniers.
Le gouvernement yéménite et les Houthis avaient déjà procédé à un important échange de prisonniers en avril 2023, libérant environ 900 prisonniers et détenus des deux camps, sous la médiation du Comité international de la Croix-Rouge et de l’ONU, à l’issue de négociations menées en Suisse.
Le Yémen connaît un relatif calme depuis avril 2022, à la suite d’une trêve ayant mis fin aux hostilités entre les forces gouvernementales yéménites et le groupe houthi, déclenchées en septembre 2014 lorsque ce groupe allié à l’Iran s’est emparé de la capitale, Sanaa.
Le 25 janvier 2025, les Houthis ont libéré unilatéralement 153 personnes capturées lors des combats contre les forces gouvernementales.
Le nombre exact de détenus détenus par les deux camps demeure incertain. Lors des pourparlers de Stockholm en 2018, les délégations gouvernementale et houthie avaient soumis des listes de plus de 15 000 prisonniers et détenus, tandis que des organisations de défense des droits humains estiment ce chiffre à environ 20 000.
Malgré les efforts régionaux et internationaux, aucun règlement de paix global n’a encore été conclu au Yémen. Les récents développements sécuritaires dans le sud du pays ont ravivé les inquiétudes quant à une possible fragmentation du Yémen.
*Traduit de l'anglais par Wafae El Baghouani
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