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Le gouvernement britannique affirme qu’il ne soutiendra pas une opération militaire israélienne contre Rafah

- À cause de l’absence d’un plan israélien pour protéger les civils dans cette zone, selon le ministre des Affaires étrangères, David Cameron

Behlül Çetinkaya, Zahir Sofuoğlu  | 09.05.2024 - Mıse À Jour : 09.05.2024
Le gouvernement britannique affirme qu’il ne soutiendra pas une opération militaire israélienne contre Rafah

Greater London

AA / Londres / Behlül Cetinkaya

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a annoncé que le Royaume-Uni ne soutiendra pas une opération militaire majeure contre la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, dans la mesure où il n’existe pas de plan israélien pour protéger les civils dans cette zone.

Cameron a déclaré ce jeudi dans un communiqué de presse : "Nous avons clairement indiqué que nous ne soutiendrons pas une opération majeure à moins qu’il y ait un plan clair sur la manière de protéger les civils et de sauver des vies".

Il a affirmé qu'"Israël est toujours sous la menace du Hamas et qu'il y a encore des otages à Gaza“, indiquant à cet égard que Tel Aviv "a besoin du soutien du Royaume-Uni pour remédier à ce problème".

Le chef de la diplomatie britannique a ajouté que les États-Unis fournissent des armes à Tel-Aviv, alors que le Royaume-Uni ne vend pas d’armes à Israël en tant qu’État.

Il a expliqué que le Royaume-Uni avait accordé des licences d'exportation à des entreprises qui vendent des armes à Israël et a assuré que ce commerce représentait moins de 1% des exportations totales du pays.

Des organisations indépendantes de défense des droits de l'homme et plusieurs députés britanniques ont accusé le gouvernement d'être "complice des crimes de guerre israéliens", car il n'a pas empêché la vente d'armes à Tel-Aviv, qui viole le droit international humanitaire à Gaza.

Le Royaume-Uni a déjà suspendu des licences de vente d’armes à Israël à deux reprises, au cours des années précédentes, mais le Premier ministre, Rishi Sunak, a jusqu’à présent rejeté les appels en faveur d’une mesure définitive.

Depuis le 7 octobre dernier, Israël mène une guerre contre Gaza qui a fait plus de 113 000 morts et blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus d’environ 10 000 disparus, dans un contexte d’énormes destructions et de famine qui a déjà coûté la vie à plusieurs enfants et personnes âgées.

Israël poursuit la guerre malgré l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU stipulant un cessez-le-feu immédiat, et malgré les exigences de la Cour internationale de Justice de mesures immédiates pour prévenir les actes de “génocidaires“ et pour améliorer la situation humanitaire à Gaza.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour

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