AA/ Genève/ Timo Kirez

Le géant pharmaceutique suisse Novartis verse 4 millions de francs suisses (4,6 millions de dollars) en paiements de solidarité aux victimes de tests de dépistage de drogues à l'hôpital psychiatrique de Münsterlingen, dans le canton suisse de Thurgovie.

La Thurgovie a pu parvenir à un accord avec Novartis pour partager les coûts des cotisations de solidarité, écrit le canton dans un communiqué publié vendredi sur son site internet.

Selon le canton, l'industrie pharmaceutique contribue ainsi à environ un tiers des coûts prévus pour les victimes des tests de drogues.

Novartis AG est une société biotechnologique et pharmaceutique basée à Bâle, en Suisse. Avec un chiffre d'affaires de 50,5 milliards de dollars en 2022, le groupe est l'une des plus grandes sociétés pharmaceutiques au monde.

Le contexte des contributions de solidarité est l'administration de médicaments non autorisés à des patients inconscients à la clinique de Münsterlingen, dans le canton de Thurgovie, entre 1940 et 1980.

Selon le communiqué du canton, les personnes ayant reçu des médicaments de test enregistrés dans des cliniques psychiatriques du canton de Thurgovie entre 1940 et 1980 peuvent demander une compensation financière de 25 000 francs suisses (28 958 dollars) chacune.

Le canton estime qu'environ 500 candidatures seront déposées, ce qui entraînerait des coûts de 12,5 millions de francs suisses (14,4 millions de dollars).

Le gouvernement cantonal de Thurgovie a transmis vendredi au Grand Conseil (parlement du canton) un projet de loi visant à autoriser les versements de solidarité. La loi entrera en vigueur le 1er janvier 2025.

Selon le communiqué du canton, une entrée en vigueur rapide devrait permettre à plus de personnes de bénéficier d'une reconnaissance officielle de leurs souffrances et du versement d'une contribution de solidarité.

Les candidatures peuvent être déposées jusqu’au 31 décembre 2028, c’est pourquoi la loi sera valable jusqu’à fin 2031.
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*Traduit de l'anglais par Malèk Jomni