AA / Jérusalem/Abdul Raouf Arnaout

Yair Netanyahu, le fils du Premier ministre israélien, s'en est pris mercredi au commandant de l'armée de l'air Tomer Bar, s'interrogeant sur le lieu où il se trouvait le 7 octobre dernier, lors de l'attaque du Hamas contre les colonies adjacentes à la Bande de Gaza.

C'est ce qui ressort d'un message publié par le fils de Netanyahu sur la plateforme X, en réaction à la décision de Bar de nommer le général Ziv Levy - qui avait précédemment refusé de se soumettre à ses obligations militaires - au poste de formateur des pilotes de l'armée de l'air israélienne.

« Le commandant de l'armée de l'air Tomer Bar, où était-il et que faisait-il le 7 octobre ? Il a maintenant décidé de nommer Levy comme formateur pour la prochaine génération de pilotes de l'armée de l'air », a déclaré Yair Netanyahu.

Il a accompagné son message d'une informations datant du 30 juin 2023, indiquant que Levy avait annoncé qu'il refusait de se soumettre à ses obligations militaires, en signe de protestation contre les amendements judiciaires que le gouvernement de Netanyahu mettait en avant à l'époque.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou n'a pas commenté la publication de son fils.

Yair Netanyahu, qui vit à Miami (États-Unis), continue de susciter la controverse en Israël par ses publications sur les médias sociaux.

Le 7 octobre, le Hamas a lancé une attaque contre des postes militaires et des colonies adjacentes à la Bande de Gaza, au cours de laquelle environ 1 200 Israéliens ont été tués et quelque 5 431 ont été blessés, selon les autorités israéliennes, tandis que le mouvement de résistance palestinien a capturé au moins 239 Israéliens, échangeant des dizaines d'entre eux avec Israël au cours d'une trêve temporaire intervenue au début du mois de décembre dernier.

Plusieurs commandants de l'armée et des services de renseignement israéliens ont déjà déclaré assumer la responsabilité de l'échec du 7 octobre, mais Netanyahu s'y refuse, préférant en faire porter la responsabilité à l'armée.

Depuis cette date, Israël a mené une guerre dévastatrice contre Gaza avec le soutien absolu des Américains, faisant plus de 122 000 victimes palestiniennes (entre morts et blessés), isolant Tel-Aviv sur la scène internationale et lui valant d'être poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour « crime de génocide ».

Israël poursuit sa guerre en dépit de deux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, et des ordonnances de la Cour internationale de justice lui enjoignant de mettre fin à l'invasion de Rafah, de prendre des mesures pour prévenir les actes « à caractère génocidaire », et d'améliorer la situation humanitaire désastreuse qui règne dans la Bande de Gaza.

Israël fait également fi de la demande du procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, de délivrance de mandats d'arrêt contre son Premier ministre, Benyamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour leur responsabilité dans les « crimes de guerre » et les « crimes contre l'humanité » commis dans la Bande de Gaza.

*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj