AA / Londres / Aysu Bicer

Le Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB) a lancé mercredi un appel pressant à la paix et à l’unité, alors que les tensions entre l’Inde et le Pakistan se sont intensifiées après l’attaque meurtrière de Pahalgam et les affrontements militaires qui ont suivi.

Dans un communiqué, le MCB a exhorté les deux pays à éviter toute nouvelle escalade, exprimant son inquiétude face aux répercussions de ces tensions internationales sur les communautés issues des diasporas au Royaume-Uni.

« Face à l’escalade des tensions entre l’Inde et le Pakistan à la suite de l’attaque de Pahalgam et des actions militaires qui ont suivi, le Conseil musulman de Grande-Bretagne appelle les deux parties à faire preuve de retenue et à éviter d’aggraver la situation », peut-on lire dans la déclaration.

Le Conseil a également souligné l’impact émotionnel profond de ce conflit sur les communautés britanniques d’origine indienne et pakistanaise, notant que des manifestations et une montée des tensions ont été observées ces derniers jours à travers le Royaume-Uni.

« Le MCB reconnaît l’effet considérable que ces événements internationaux peuvent avoir sur les diasporas. Récemment, des manifestations et une vive émotion ont été constatées parmi les communautés britanniques d’origine indienne et pakistanaise. Si le droit de manifester pacifiquement est un pilier de notre démocratie, nous appelons chacun à s’assurer que l’expression des préoccupations ne se traduise pas par des divisions ou des troubles dans nos rues. »

Le Conseil a réitéré son appel à une résolution juste et durable du conflit, insistant sur la nécessité d’un règlement pacifique pour le peuple cachemiri et demandant une enquête internationale sur les attaques de Pahalgam.

« Trouver une issue pacifique qui réponde aux aspirations du peuple cachemiri et mener une enquête internationale sur les attaques de Pahalgam sont essentiels pour établir une paix fondée sur des bases solides et équitables. »

Cette montée des tensions entre les deux puissances nucléaires intervient après l’attaque du 22 avril à Pahalgam, dans la région du Cachemire administrée par l’Inde, qui avait fait 26 morts. New Delhi accuse Islamabad d’être impliqué, évoquant des liens transfrontaliers. Le Pakistan, pour sa part, a nié toute implication.

Dans une déclaration distincte, le ministère pakistanais des Affaires étrangères a qualifié les frappes indiennes d’« acte de guerre non provoqué et flagrant », dénonçant une violation de sa souveraineté.

En parallèle, la province pakistanaise du Pendjab, voisine de l’Inde, a décrété l’état d’urgence et fermé tous les établissements scolaires, mercredi. Les écoles ont également été fermées dans la capitale Islamabad.

* Traduit de l'anglais par Adama Bamba