AA / Washington / Diyar Guldogan

Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a déclaré mardi qu'il n'avait pas l'intention de diffuser les images « complètes et non montées » d'une deuxième frappe menée le 2 septembre contre un bateau soupçonné de transporter de la drogue au large des côtes vénézuéliennes.

« Conformément à la politique de longue date du département de la Guerre et du département de la Défense, nous n'allons bien sûr pas diffuser au grand public une vidéo top secrète, complète et non montée de cet événement », a déclaré Hegseth aux journalistes au Capitole.

Ses remarques font suite à une réunion classifiée à laquelle lui-même et le secrétaire d'État Marco Rubio ont participé avec des sénateurs pour faire le point sur les derniers développements dans les Caraïbes.

Hegseth a déclaré que la commission des forces armées de la Chambre des représentants et la commission des forces armées du Sénat visionneraient mercredi la vidéo non montée de l'attaque du 2 septembre, en présence de l'amiral Frank Bradley, qui a commandé l'opération.

Il a déclaré que Bradley avait fait « un travail fantastique et pris toutes les bonnes décisions ».

« Il s'agit de la 22e réunion bipartisane que nous avons tenue sur une mission très réussie visant à lutter contre des organisations terroristes désignées, des cartels, qui fournissent des armes, c'est-à-dire de la drogue, au peuple américain (..) depuis bien trop longtemps », a déclaré Hegseth.

Le secrétaire d'État Marco Rubio, pour sa part, a déclaré que lui-même et Hegseth se rendaient maintenant à la Chambre des représentants pour faire un briefing similaire et fournir des informations actualisées sur les efforts déployés pour lutter contre le trafic de drogue.

Rubio a déclaré que la mission était « axée sur le démantèlement de l'infrastructure de ces organisations terroristes qui empoisonnent le pays ».

À l'issue de la réunion à huis clos, le chef de la Minorité au Sénat, Chuck Schumer, a déclaré aux journalistes qu'il avait réitéré sa demande à Hegseth d'autoriser les 100 sénateurs à visionner les images non montées de la frappe en question.

« Il a refusé. L'administration est venue à cette réunion les mains vide (..) Si elle n'est pas capable de faire preuve de transparence sur ce sujet, comment peut-on lui faire confiance sur toutes les autres questions qui agitent les Caraïbes ? »

* Traduit de l'anglais par Mariem Njeh