AA / Londres / Burak Bir

Si le président russe Vladimir Poutine attaquait l'OTAN, la réaction de l'Alliance serait « dévastatrice », a averti mercredi le chef de l'organisation, Mark Rutte.

S'exprimant lors d'une conférence de presse avant une réunion des ministres de la Défense au siège de l'OTAN à Bruxelles, le Secrétaire général Mark Rutte a indiqué que la question des dépenses de défense serait au cœur des discussions.

« Nous avons des plans solides en place pour protéger notre milliard de citoyens dans un monde plus dangereux », a-t-il déclaré, ajoutant que des travaux sont en cours pour fixer de nouveaux objectifs ambitieux en matière de défense pour les alliés de l’OTAN.

De nombreux alliés, en particulier en Europe et au Canada, investissent considérablement plus que d'autres, a-t-il souligné.

Évoquant les déclarations du président américain Donald Trump sur l'équilibre du soutien militaire à l'Ukraine, qui entre bientôt dans sa quatrième année de guerre face à la Russie, Rutte a affirmé partager son point de vue selon lequel les alliés de l'OTAN « doivent égaliser » l'assistance sécuritaire à Kiev, tout en ajoutant que, pour réellement influer sur le cours du conflit, « nous devons faire encore plus ».

« Je comprends parfaitement que les Américains souhaitent que les Européens et les Canadiens contribuent davantage », a-t-il ajouté.

Interrogé sur un nouveau rapport des renseignements danois indiquant que la Russie pourrait déclencher une guerre majeure en Europe d'ici cinq ans, Rutte a déclaré qu'il ne souhaitait pas commenter toutes les analyses émanant de la communauté du renseignement, mais a ajouté qu'il prenait ces évaluations « très au sérieux ».

« Permettez-moi de revenir à ce que j’ai dit précédemment : à l’heure actuelle, si Poutine attaquait l’OTAN, la réaction serait dévastatrice. Il perdrait... Alors qu'il ne s'y risque pas. Et il le sait, la dissuasion et la défense sont très solides », a-t-il affirmé.

Concernant l’industrie de défense turque, Rutte a salué son développement, soulignant que la base industrielle turque, qui compte plusieurs centaines d’organisations travaillant sur l’innovation, est « réellement impressionnante ».

« Je sais qu’il existe une coopération étroite entre ce que vous faites en Türkiye et d’autres alliés à travers l’Europe ainsi qu’avec les États-Unis. Vous fournissez des éléments parmi les plus importants, et parfois des produits finis, dans le cadre de la production de l’industrie turque, et nous ne pouvons que vous encourager à en faire encore plus », a-t-il conclu.

* Traduit de l’Anglais par Adama Bamba