
Ankara
AA / Ankara / Ahmed Asmar
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a souligné vendredi, lors d’un échange avec le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, l’importance de mobiliser des fonds à l’échelle régionale et internationale pour mettre en œuvre le « Plan arabe de reconstruction de Gaza », alors que l’offensive israélienne se poursuit dans l’enclave palestinienne.
Selon un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères, Abdelatty a rencontré Guterres en marge de la réunion ministérielle préparatoire au 34e sommet arabe, prévu samedi à Bagdad.
À cette occasion, le chef de la diplomatie égyptienne a réitéré la nécessité de rétablir un cessez-le-feu et de lever le blocus imposé à Gaza, précise le communiqué.
Abdelatty a également évoqué avec le secrétaire général de l’ONU les derniers développements concernant la « Conférence internationale pour la reconstruction de Gaza », que ’Égypte prévoit d’accueillir une fois la guerre israélienne terminée.
Initialement prévue en avril, cette conférence a été reportée en raison de la reprise des frappes israéliennes le 18 mars, après l’effondrement du cessez-le-feu.
Le ministre égyptien a insisté sur « l’importance de mobiliser les financements nécessaires pour la mise en œuvre du plan arabe de reconstruction, aussi bien au niveau régional qu’international ».
Le 4 mars dernier, un sommet arabe extraordinaire tenu au Caire a adopté le plan de reconstruction proposé par l’Égypte, d’un montant de 53 milliards de dollars, visant à rebâtir Gaza sans déplacer ses habitants.
Ce projet arabe est intervenu en réponse au plan du président américain Donald Trump, qui proposait de « reprendre » Gaza et d’y réinstaller les Palestiniens pour en faire la « Riviera du Moyen-Orient ». Un plan largement rejeté par les pays arabes et de nombreuses autres nations, qui y ont vu une tentative de nettoyage ethnique.
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne mène une offensive meurtrière contre la bande de Gaza, ayant déjà coûté la vie à plus de 53 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice en raison de sa guerre dans l’enclave palestinienne.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba