AA / Ankara / Ikram Kouachi

Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a condamné les attaques répétées d’Israël contre les travailleurs humanitaires et les installations à Gaza. Il a averti que ces actions violent le droit international et aggravent la famine qui sévit dans l’enclave.

« En 30 ans de travail humanitaire, je n’ai jamais rencontré un mépris aussi manifeste pour le statut protégé des travailleurs humanitaires, des installations et des opérations selon le droit international », a déclaré Philippe Lazzarini dans un reportage vidéo de CNN, le réseau de télévision américain, intitulé « Comment les actions militaires israéliennes ont conduit à la famine à Gaza », partagé samedi par l’UNRWA sur le réseau social X, basé aux États-Unis.

Il a souligné que la famine qui frappe Gaza n’est pas une catastrophe naturelle, mais résulte de politiques israéliennes délibérées, incluant « des restrictions sur l’aide, la destruction d’infrastructures vitales et des attaques répétées contre les opérations humanitaires ».

Depuis octobre 2023, plus de 64 700 Palestiniens ont été tués à Gaza par les bombardements israéliens, tandis que plus de 2 millions ont été déplacés, dont beaucoup à plusieurs reprises. Selon les agences de l’ONU, la famine a déjà coûté la vie à au moins 413 personnes, dont 143 enfants.

Israël fait face à une affaire de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l’enclave.

L’agence de l’ONU a appelé à plusieurs reprises à un cessez-le-feu à Gaza. Elle souligne que les civils sont piégés sans endroit sûr où se réfugier. Les familles continuent également de faire face à des conditions extrêmes et à une insécurité alimentaire croissante.

* Traduit de l’anglais par Seyma Erkul Dayanc